Mercredi 15 juillet
Comme toujours, d'abord au Temple avec Denis Badault, pianiste et ancien directeur de l'Orchestre National de Jazz et esthète. Sa musique, respecteuse des originaux de jazz, nous émeutera par sa subtilité et son inventivité. Motifs et reliefs créant un cadre poétique emprunt de liberté et d'infines possibles.
Du jazz translucide, tout en douceur et étonnement lequel se marie de façon sympathique avec l'ambiance spirituelle du Temple de Junas.
Attention au premier concert dans les carrières: c'est du scratch , de l'electro et du free jazz! eRikm est dans sa configuration habituelle, platines, vinyls et machines qui lui permettent de sampler et d'appliquer des effets à l'ensemble de ses sources sonores. Mais cette fois l'artiste va également pouvoir puiser dans le jeu du hongrois Akosh Szelevenyi, improvisant généralement au saxophone, mais aussi à partir de flûtes et de clarinettes. Electronique d'un coté , acoustique de l'autre, mais de part et d'autre un goût pour l'improvisation, ses risques et ses accidents, ses moments d'intense beauté aussi!
Une exemple typique du festival de Jazz à Junas: nous faire découvrir d'urgence de ce qui passe en musique jazzique en Europe!
Il y a quelques siècles que Hannibal traversait les Alpes avec ses éléphants. Ce soir, le publique peut admirer une "récapitulation" de cet évenement: L'Oeil de l'Eléphant mené par le plus célèbre photographe de jazz européen et français Guy Le Querrec d'oû ce titre fait réfèrence à un vieux proverbe africain qui voudrait que l'oeil de l'éléphant "shoote" chaque instant pour le vivre uniquement, comme si c'était la première et la dernière fois.
Raymond Depardon disait: "Guy est un grand tireur , il déclenche son appareil au bon moment, il a beaucoup travaillé là-dessus, il nous a tous complexés!" Et il continue:" Guy est le griot, le musicien et danseur; il aime les Africains, les gens, les femmes, la musique, les notes et les chansons.
Ce soir, Le Querrec va donc nous montrer ces photos essentielles et va les jeter dans les anciennes carrières sur un immense écran blanc, supporté au pied de la toile par un quator d' amis: Michel Portal, Henri Texier, Louis Sclavis et Jean-Pierre Drouet, ces brettuers qui vont utiliser leur talent au plus haut niveau. Leur accompagnement, le Jazz, ou simplement la musique qu'ils convoquent à chaque rencontre est d'abord un art de conversation, voire de la dispute au sens anciens.
Et tout cela va passer dans les anciennes carrières embellies par la lune et les rochers illuminés par la lumière, un événement exceptionel que les spectateurs vont long temps garder dans leurs mémoires!
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