mercredi 30 octobre 2013

Mario Canonge Trio avec MITAN à Lunel-Viel le jeudi 7 novembre





Jeudi 7 Novembre

LUNEL-VIEL - Hérault
Jeudi 7 Novembre à 20h30
Salle Antoine Roux
 

MARIO CANONGE TRIO
MITAN

Mario Canonge (Piano), Linley Marthe (Basse), Lukmil Perez (Batterie)
Avec ce nouvel album, Mario Canonge nous révèle sa musique à l’état brut «belle et gracieuse, instinctive et puissante».  Lui pour qui la musique est non seulement une réflexion sur ses racines, ses appartenances et les influences multiples qui ont forgé son identité, mais aussi une sorte d’état de grâce doublé d’un instrument de communication. Depuis plus de 20 ans, Mario Canonge explore les ressources de sa culture native (celle de la Martinique) pour les mêler au jazz. L’album « Mitan »  est l’aboutissement d’un long itinéraire qui l’a conduit un peu partout en France et dans le monde entier.
Mitan est l’aboutissement d’un long parcours, au « mitan » ou à la « croisée des chemins », une sorte de point axial entre hier et demain, et peut être le commencement du plus beau des voyages, celui de l’intérieur….
Pour cette « course vers la quintessence », c’est en formule trio (piano, basse, batterie) qu’il a choisi de se produire sur scène.

 JEUDI 7 NOVEMBRE
 LUNEL-VIEL, Salle Antoine Roux, 20h30
Tarifs : 15 euros / 13 euros (adhérents) / gratuit pour les moins de 16 ans
Renseignements et préventes au 04 66 80 30 27

Billetterie en ligne

lundi 28 octobre 2013

Exposition Ton van Meesche à la Galerie 15 d'Alès dans le mois de novembre


Exposition Ton van Meesche :


 Miles Davis'Sidemen 


et le Dave Holland Quartet le 6 novembre à Alès




       L'exposition durera tout le mois de novembre 

Après les expositions de ses aquarelles de jazz à Montreux, New York, Nîmes et Paris,  le peintre Ton van Meesche est de retour dans les Cévennes  à Alès dans la Galerie 15 pour une nouvelle exposition:
Miles Davis' Sidemen
Le vernissage de l'exposition,qui durera tout le mois de novembre, aura lieu le mercredi 6 novembre à partir de 18h00.   
Le même  jour:  grand concert  du Dave Holland Quartet (ancien contrebassiste de Miles Davis) au Cratère d'Alès  à partir de 20.30, un concert organisé en partenariat avec Jazz à Junas
Une grande soirée JAZZ à Alès a ne pas manquer!
Galerie 15, rue Edgar Quinet 15, 30100 Alès   tél 04 66 30 39 74
Ouverture du mardi à samedi de 14h à 19h
L"exposition débutera le 29 Octobre 2013

Ton van Meesche, peintre de jazz et bénévole de Jazz à Junas
va exposer ces aquarelles  »Miles Davis Sidemen »

Vernissage le 6 novembre à 18h00
« Quand j’écoute de la musique classique, je trouve qu’il y a une synergie avec la peinture à l’huile.
Le synergie existe dans la technique et la perfection pour les deux arts: les artistes y arrivent après de très longues études. La technique se retrouve dans la connaissance et la façon de jouer son instrument ; la partition est «  prescrite» et ,par des multiples répétitions, on obtient la perfection, comme le compositeur l’a voulu!…
Faire des aquarelles me donne souvent les mêmes impressions que la musique de jazz, parce que c’est un façon de peindre, qui a beaucoup moins de «  règles » que la peinture à l’huile. On peut aussi s’exprimer avec  plus de liberté et de créativité . Mon professeur, le néerlandais Cor Hak de Haarlem (Pays-Bas) me disait souvent: » faire des aquarelles c’est excellent pour des gens libres, pleins de créativité, mais il faut oser utiliser les couleurs vives et surtout il faut s’arrêter de peindre avant d’en avoir envie , sinon l’image va manquer de l’expression libre. …»

Ton van Meesche


>Et surtout n'oubliez pas le grand concert du Dave Holland Quartet la même soirée au Cratère



Mercredi 6 Novembre

ALES - Gard
Mercredi 6 Novembre à 20h30
Cratère Scène Nationale d'Alès, Grande salle
 

DAVE HOLLAND
PRISM ELECTRIC QUARTET

Dave Holland (contrebasse), Craig Taborn (piano, Fender Rhodes), Kevin Eubanks (guitare),
Eric Harland (batterie)
 


Nous avons le grand privilège d’accueillir ici un des plus grands contrebassistes du jazz actuel. Petit retour sur le passé de ce grand artiste : en 1968 et pendant deux ans, il fait partie du groupe de Miles Davis.  Par la suite, il intègre le groupe Circle avec Chick Corea, Wayne Shorter et Tony Williams, ce qui ne l’empêche pas de continuer sa carrière de sideman. Il aura joué avec des personnalités comme Stan Getz, Anthony Braxton, John Abercrombie, Pat Metheny, Herbie Hancock, Joe Lovano ou Jack DeJohnette et fait connaître des musiciens comme Steve Coleman. Quel que soit l’univers dans lequel il s’exprime, Dave Holland est un des plus formidables contrebassistes de l’histoire du jazz moderne : virtuosité, imagination, mise en place, swing et en outre, un talent hors-norme de compositeur.

Officiant dans plusieurs formations, nous le retrouvons ici dans un projet innovant, son quartet Prism, aux côtés de jeunes musiciens. Dave Holland, comme à son habitude, sert de révélateur et stimule l’énergie et la créativité des excellents musiciens qui l’entourent. Tout au long du concert, le public ressent et partage l’immense plaisir que ces musiciens ont à jouer ensemble. Voici un concert dont les accents funk et le groove, devraient vous donner envie de vous lever de vos sièges.

En partenariat avec le Cratère, Scène Nationale d'Alès.


 MERCREDI 6 NOVEMBRE
 Alès, Scène Nationale, Grande Salle, 20h30
Tarifs : 18 euros (tarif unique) 
Renseignements et réservations, Le Cratère : 04 66 52 52 64
Du lundi au vendredi de 13h15 à 18h00 et le samedi de 10h à 13h
ou sur www.lecratere.fr












mardi 22 octobre 2013

Ronald Shannon Jackson vient de nous quitter l'âge de 73 ans






Ronald Shannon Jackson, Avant-Garde Drummer, Dies at 73

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Ronald Shannon Jackson, an avant-garde drummer and composer who led an influential electric band and performed with many of the greatest names in jazz, died on Saturday at his home in Fort Worth. He was 73.
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Arts & Entertainment Guide
A sortable calendar of noteworthy cultural events in the New York region, selected by Times critics.
His death, from leukemia, was confirmed by his son Talkeye.
Mr. Jackson, whose distinctive look included long hair braided with rivets and subway tokens, had a muscular style that set him apart from his fellow avant-garde jazz drummers, providing for a thunderous yet economical rumble infused with funk, marching-band patterns and African styles. His band, the Decoding Society, showed his knack for writing rigorous yet approachable music.
He performed over the years with Charles Mingus, Betty Carter, Jackie McLean and Joe Henderson. But his name was most closely linked with three free-jazz pioneers: the saxophonist Albert Ayler, the pianist Cecil Taylor and, foremost, the saxophonist Ornette Coleman, who also hailed from Fort Worth.
After his brief but important stint with Mr. Coleman’s groundbreaking electric band, Prime Time, Mr. Jackson forged ahead with the Decoding Society in 1979. The group extended and streamlined the kinetic, boldly polyphonic style that Mr. Coleman had introduced while incorporating rhythms derived from ethnic styles.
“We’re coming from a world music as opposed to one kind of beat,” Mr. Jackson told The New York Times in 1982.
“Everything we do has a foundation, he continued in that article. “I think the African phrases are very obvious. I think the funk phrases are very obvious. I think the Oriental phrases are obvious. I think the Bulgarian rhythms are there — I hear all of it.”
Throughout the 1980s and ’90s, the band was a proving ground for veteran instrumentalists like the saxophonist Charles Brackeen and the violinist Billy Bang as well as promising newcomers. Two of Mr. Jackson’s protégés, the guitarist Vernon Reid (later of the rock band Living Colour) and the bassist Melvin Gibbs (who went on to play with the punk-rock vocalist Henry Rollins), performed with him sporadically through his final years.
Mr. Jackson was born in Fort Worth on Jan. 12, 1940. His mother, Ella Mae, played piano and organ at a Methodist church and his father, William, was the proprietor of Fort Worth’s only black-owned record store and jukebox supplier. The saxophonists King Curtis and David (Fathead) Newman were relatives; among the musicians who preceded him at I. M. Terrell High School were Mr. Coleman and the saxophonists Dewey Redman and Julius Hemphill. Mr. Jackson played his first public engagement, with the saxophonist James Clay, at age 15, then worked with Ray Charles’s band in Dallas. In 1966 he went to New York, where he enrolled at New York University. That year he made his first recording, with the Charles Tyler Ensemble, and joined Ayler’s band. His work with Ayler is documented on two roughly recorded but urgently played volumes of “Live at Slug’s Saloon.”
By 1967 Mr. Jackson’s career was derailed by drugs, he said in an interview published by Fort Worth Weekly in 2003. Introduced to Buddhism by the bassist Buster Williams in 1974, Mr. Jackson regained his health. A passing encounter with Mr. Coleman led to a four-year run with the newly formed Prime Time, which recorded the watershed album “Dancing in Your Head” and its successor, “Body Meta.” He joined Taylor’s band in 1978 and stayed for six months, appearing on four albums.
Mr. Jackson formed the Decoding Society in 1979, and it would occupy him for the rest of his career. Not just a showcase for his drumming, flute and schalmei (an archaic horn) the band also showed his increasing confidence as a composer. Albums like “Mandance” (1982), “Barbeque Dog” (1983) and “Decode Yourself” (1985) reaped critical acclaim. He seemed poised for a breakthrough.
He still found time for side projects. In 1986 he joined Last Exit, a blustering jazz-metal quartet with the saxophonist Peter Brötzmann, the guitarist Sonny Sharrock and the bassist Bill Laswell. Another venture with Mr. Laswell, SXL, brought the two together with the Indian violinist L. Shankar, the Senegalese percussionist Aiyb Dieng and the South Korean percussion troupe Samulnori. In 1987 Mr. Jackson joined Mr. Gibbs and the guitarist Bill Frisell in a trio, Power Tools, which made one album, “Strange Meeting.”
Commercial success eluded Mr. Jackson. But Decoding Society albums like “Red Warrior” (1990), a fiery guitar-oriented session, and “What Spirit Say” (1994), featuring the saxophonist James Carter, showed that he had never stopped evolving as a composer. “Shannon’s House,” his final studio recording as a leader, was issued in 1996.
In 2000 Mr. Jackson’s playing was curtailed by nerve injury in his left arm. By 2005 he had recovered sufficiently to play in the trumpeter Wadada Leo Smith’s Golden Quartet. Mr. Jackson played his final public concert with a new Decoding Society in July 2012 in Dallas, video clips of which were posted on YouTube.
Besides his son Talkeye, Mr. Jackson is survived by his wife, Natalie; two other sons, Gregory and Clifford; a daughter, Sunday; three grandchildren; and one great-grandson.

lundi 21 octobre 2013

Dave Holland Prism Electric Quartet le 6 novembre au Cratère d'Alès


Mercredi 6 Novembre

ALES - Gard
Mercredi 6 Novembre à 20h30
Cratère Scène Nationale d'Alès, Grande salle
 

DAVE HOLLAND
PRISM ELECTRIC QUARTET

Dave Holland (contrebasse), Craig Taborn (piano, Fender Rhodes), Kevin Eubanks (guitare),
Eric Harland (batterie)
 


Nous avons le grand privilège d’accueillir ici un des plus grands contrebassistes du jazz actuel. Petit retour sur le passé de ce grand artiste : en 1968 et pendant deux ans, il fait partie du groupe de Miles Davis.  Par la suite, il intègre le groupe Circle avec Chick Corea, Wayne Shorter et Tony Williams, ce qui ne l’empêche pas de continuer sa carrière de sideman. Il aura joué avec des personnalités comme Stan Getz, Anthony Braxton, John Abercrombie, Pat Metheny, Herbie Hancock, Joe Lovano ou Jack DeJohnette et fait connaître des musiciens comme Steve Coleman. Quel que soit l’univers dans lequel il s’exprime, Dave Holland est un des plus formidables contrebassistes de l’histoire du jazz moderne : virtuosité, imagination, mise en place, swing et en outre, un talent hors-norme de compositeur.

Officiant dans plusieurs formations, nous le retrouvons ici dans un projet innovant, son quartet Prism, aux côtés de jeunes musiciens. Dave Holland, comme à son habitude, sert de révélateur et stimule l’énergie et la créativité des excellents musiciens qui l’entourent. Tout au long du concert, le public ressent et partage l’immense plaisir que ces musiciens ont à jouer ensemble. Voici un concert dont les accents funk et le groove, devraient vous donner envie de vous lever de vos sièges.

En partenariat avec le Cratère, Scène Nationale d'Alès.


 MERCREDI 6 NOVEMBRE
 Alès, Scène Nationale, Grande Salle, 20h30
Tarifs : 18 euros (tarif unique) 
Renseignements et réservations, Le Cratère : 04 66 52 52 64
Du lundi au vendredi de 13h15 à 18h00 et le samedi de 10h à 13h
ou sur www.lecratere.fr


Interview avec Dave Holland sur Search and Restore


Dave Holland Conversation

                     image
Legendary and iconic bassist Dave Holland has a new record out, Prism (Dare2). In recent memory, Holland has spent much of his time devoted to his quintet, which has recorded prolifically and fostered a real improvisational rapport with complex compositional structures and a unique instrumentation of trombone, saxophone, vibraphone, bass and drums. Regardless of how great that band might be, it was with a healthy dose of delight that I received Holland’s new record, a decidedly different, horn-less, forward-thinking record featuring the much-in-demand, most excellent Craig Taborn on piano and Fender Rhodes, Holland-alum Kevin Eubanks on guitar, and the fantastic Eric Harland on drums. On listening to the first track of Prism, Eubanks’ “The Watcher”, one can hear that Holland was aiming for something quite different with this project and the result is complex, intriguing and oftentimes surprising. This band snakes through various sounds and approaches, and it captivates one with this aversion to constancy. I had the good fortune of talking to Mr. Holland about Prism, life, and his storied musical career.
Here’s a video of a recent performance by the band:











mercredi 16 octobre 2013

The Bridge par Alexandre Pierrepont


The Bridge, la tournée

Communiqué :
« Les musiques de « jazz » traversent depuis toujours les frontières, stylistiques ou nationales, pour mieux exalter ces affolantes, ces « disparates singularités », et leur puissance de remuement. Nées de l’expérience afro-américaine, et continuant de lui être étroitement liées, tout en devenant américaines, européennes, occidentales, transnationales, elles se sont développées en produisant de bouleversants hybrides, chaque participant contribuant chaque fois de tout son être, et le transformant au contact des autres.

Pourtant, les projets associant en profondeur musiciens français et musiciens américains se sont faits rares au fil des dernières décennies, faute de moyens, faute de temps, l’industrie de la musique privilégiant les rencontres événementielles sur les relations durables, les fusions isolées sur les mutations communes. Les Français circulent peu sur le sol américain, où ils sont le plus souvent envoyés en « service commandé », sans pouvoir réellement consolider les liens qu’ils y nouent ; les Américains sont de récurrents invités d’honneur des clubs et festivals européens, mais ils n’ont guère plus le loisir de reprendre les échanges qu’ils entament sur place. D’où l’idée de construire un pont transatlantique – The Bridge – qu’emprunteraient régulièrement les uns et les autres, dans un sens et dans l’autre, afin de recréer les conditions d’un authentique partage, à travers l’espace et le temps.
Pour ouvrir les débats, un quintette de quelques esprits libres, celle et ceux des carrefours, libérateurs et libératrices de carrefours, s’est magnétiquement formé. Avec, côté français, le trompettiste Jean-Luc Cappozzo et les contrebassistes Joëlle Léandre et Bernard Santacruz. Sachant que le premier et la deuxième ont notamment en commun d’avoir joué avec George Lewis. Que la deuxième et le troisième ont notamment en commun d’avoir joué avec Nicole Mitchell. Que le premier et le troisième ont notamment en commun d’avoir joué avec Charles Gayle, dans le quintette de Denis Fournier, et dans leur propre quartette. Côté américain, Douglas R. Ewart s’inscrit dans la grande lignée des multi-instrumentistes iconoclastes, doublé d’un explosif plasticien, issus de l’AACM, tels Lewis et Mitchell, et Michael Zerang a déjà fait retentir, chuinter et crisser ses surfaces, ses peaux et ses métaux, sur les scènes de Chicago et celles d’Europe. Leur musique improvisée, c’est-à-dire très proportionnée/disproportionnée à qui ils sont ensemble, est celle, aventureuse passionnément, de la croisée des routes et de la traversée des mondes. Des plus éperdues entrées en matière. »
© Alexandre Pierrepont
http://www.citizenjazz.com/The-Bridge-la-tournee.html

dimanche 13 octobre 2013

Ellery Eskelin

Le saxophoniste new-yorkais Ellery Eskelin était à Junas en 2010

11/10/2013

ELLERY ESKELIN NY TRIO - DE SINGER


Je ne pouvais pas rater la venue, ce mercredi 9 octobre au Singer, du trio de Ellery Eskelin.
J’avais vu, avant l’été, le saxophoniste à New York (Au Cornelia Street Café) dans une toute autre configuration.
de singer,ellery eskelin,gary versace,gerald cleaver
Ce soir, c’est avec Gary Versace (Hammond B3) et Gerald Cleaver (dm) qu’il se présente à l’occasion de la sortie du deuxième volume de son NY Trio avec lequel il revisite quelques uns des plus célèbres standards de jazz.
Bien entendu, le groupe ne se contente pas de reproduire ces «classiques» tels quels. Il les absorbe, les mâche, les digère, se les approprie et nous les renvoie plus brillants, plus étonnants et plus indispensables que jamais.
Devant un public assez nombreux, les trois musiciens se lancent dans le vide, sans filet.
On dirait trois satellites tournant chacun sur leur orbite. Chacun façonnant son univers. Pourtant, l’objectif est  commun : atteindre l’essence même d’une mélodie. Alors, petit à petit, un peu à l’ East Of The Sun et au West Of The Moon, le thème se révèle.
Les circonvolutions d’Ellery Eskelin se mélangent à la poésie concrète du jeu de Gary Versace, tandis que Gerald Cleaver impose un bouillonnement rythmique aussi précis et obnubilant que décalé et foisonnant.
Le trio a une façon bien personnelle de déconstruire les compositions. Il démonte d’abord le thème puis éparpille les morceaux - comme lors de cette longue introduction inspirée d’Eskelin, qui brouille les pistes, fait table rase de tout ce que l’on connaît pour ne garder que quelques indices – avant de tout réagencer. Tout s’éclaire alors et le morceau s’offre à nous sous un jour totalement nouveau. Tout ce chemin, reprit à l’envers ou de travers, nous mène à un «We See» deThelonious Monk, terriblement bebop, plutôt déglingué mais aussi terriblement neuf.
de singer,ellery eskelin,gary versace,gerald cleaver
Ce qui est amusant – car le jazz est un jeu amusant – c’est que nos trois musiciens arrivent à extraire quelques notes des œuvres, quelques phrases, quelques mots – comme si l’on tiraient quelques mots essentiels d’une pièce de Shakespeare ou d’une œuvre de Proust – pour les replacer dans un autre contexte, plus actuel, plus brut et plus abstrait parfois. Mais chaque fois, ou presque, on en reconnaît instinctivement l’origine. Si le fruit a une autre forme et une autre saveur, la racine est la même. Serait-ce aussi le fait que le trio n’oublie jamais le swing et le groove qui font, sans aucun doute, partie de l’ADN de cette musique ?
Et puis, il y a aussi beaucoup de soul et de blues dans le jeu très particulier et très contemporain de Versace. C’est brillant de vivacité et d’idées. Ses échanges complices avec Gerald Cleaver sont d’une insidieuse efficacité. Le batteur s’amuse à varier les tempos pour offrir ainsi un niveau supplémentaire de lecture à «If I Had You», «After You've Gone» ou encore «Just One Of Those Things». Eskelin, quant à lui, possède un son âpre et urbain, bien ancré dans son époque. Mais on le sent aussi terriblement attaché à la tradition (il y a du Rollins, du Webster ou même du Lester Young là-dessous).
En les revisitant de la sorte, le trio démontre que ces standards sont d’immenses terrains de jeu, propices à un jazz très ouvert et très improvisé et où tout est permis… à condition d’en connaitre les règles sur le bout des doigts. Et à ce jeu-là, le NY Trio n’a de compte à rendre à personne.



http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=6jrd-cJXo4E

Article Ellery Eskelin écrit par Jacques Prouvost: http://jazzques.skynetblogs.be/archive/2013/10/10/ellery-eskelin-ny-trio-de-singer-7951355.html?c

mercredi 9 octobre 2013

N'oubliez pas: Papanosh au Vigan le 10 octobre!



Vendredi 11 Octobre

LE VIGAN - Gard
Vendredi 11 Octobre à 21h00
Auditorium du Lycée André Chamson
 

PAPANOSH

Quentin Ghomari (trompette, trombone), Raphaël Quenehen (saxophones), Sébastien Palis (piano, orgue, accordéon), Thibault Cellier (contrebasse), Jérémie Piazza (batterie)

Papanosh ? Un joyeux quintet de jazz issu de la scène rouennaise et porté par le collectif "Les Vibrants Défricheurs", autre collectif rouennais. Cinq musiciens, un brin délurés, passionnés, libertaires, engagés dans un jazz sans concession, une musique libre et vivante.
Question influences, on retrouve des musiques traditionnelles klezmer ou des Balkans (d'où le nom), mais aussi et bien sur du jazz, tel que celui sans compromis qu'ont pu nous donner à entendre les Lounge Lizards dans la scène underground New Yorkaise des années 80. Enfin, on pourra déceler quelques réminiscences occitanes, à la manière du  jazz d'un Bernard Lubat, artiste qui compte indéniablement parmi leurs références.
Voilà ce que nous proposent ces cinq musiciens, sur scène dans parfaite maîtrise, une cohésion exemplaire et une inventivité permanente et d'ailleurs récompensés par deux prix au Tremplin National de Jazz de la Défense en 2010. Papanosh est également lauréat de Jazz Migration 2013, tremplin porté par l'AJC (ex AFIJMA), partenaire de cette soirée au Vigan.


 VENDREDI 11 OCTOBRE
 LE VIGAN, Auditorium du Lycée André Chamson, 21h00
Tarifs : 15 euros / 13 euros (adhérents) / gratuit pour les moins de 16 ans
Renseignements et préventes au 04 66 80 30 27


Billetterie en ligne

Pannonica Nantes le 22 Octobre THE BRIDGE

THE BRIDGE:  aussi à l'AJMI Avignon le samedi 26 octobre





The Bridge #1

THE BRIDGE#1 LÉANDRE-CAPPOZZO-EWART-SANTACRUZ-ZERANG

Initié par l’écrivain anthropologue Alexandre Pierrepont, le projet “The Bridge” a pour objectif d’instaurer des rencontres sur la durée, entre improvisateurs français et musiciens de Chicago, ville qui a marqué fortement l’histoire de la musique afro-américaine. Le premier échange associe trois personnalités européennes des musiques improvisées, les contrebassistes Joëlle Léandre et Bernard Santacruz, le trompettiste Jean-Luc Cappozzo, à deux chicagoans, le batteur et compositeur Michael Zerang (vu avec Hamid Drake, Peter Brötzman ou Mats Gustaffsson) et le saxophoniste Douglas R Ewart, en son temps président de l’AACM de Chicago (Association for the Advancement Of Creative Musicians.)
!!! Retrouvez M. Zerang et D. R. Ewart avec Alexandre Pierrepont au pôle étudiant le mardi 22 octobre à 18h00 dans le cadre du cycle de conférences “À la découverte du Jazz et de son histoire…”
Plus d’infos : ici
Avec le soutien de Fondation Daniel Pearl
DOUGLAS R. EWART : INSTRUMENTS À VENTS / JEAN-LUC CAPPOZZO : TROMPETTE, BUGLE JOËLLE LÉANDRE : CONTREBASSE / BERNARD SANTACRUZ : CONTREBASSE MICHAEL ZERANG : BATTERIE, PERCUSSIONS

mardi 8 octobre 2013


 - Carla Bley
beaux livres - 11/09/2013
    Le parcours inattendu d’une femme inattendue.
    Carla Bley est aujourd’hui considérée comme l’une des artistes de jazz les plus originales des xxe et xxie siècles. En puisant autant aux sources du jazz, de la musique religieuse, du folk, du rock, des musiques du monde, du cabaret ou de la musique classique, elle a su créer un style musical qui ne se laisse pas classifier. Carla Bley occupe de fait une place sans équivalent dans l’histoire de la musique mondiale, et du jazz plus particulièrement.
    Célèbre pour son opéra Escalator Over the Hill, pour son rôle dans le mouvement free des années 1960 et pour ses collaborations avec des artistes comme Charlie Haden, Don Cherry, John Cage, Robert Wyatt, avec le batteur des Pink Floyd, Nick Mason, ou encore avec le bassiste de Cream, Jack Bruce,
    Carla Bley a exploré les champs du jazz les plus variés, des contextes traditionnels jusqu’aux recherches les plus avant-gardistes et subversives. Si elle est d’abord et avant tout compositrice et arrangeuse, elle est aussi chef d’orchestre, organiste, pianiste, mais également coordinatrice de production et
    de diffusion underground. Elle fut ainsi pionnière dans son travail d’artiste indépendante, en développant par exemple son propre label actuel, WATT Records, ou en co-fondant la NMDS, un réseau de distribution pour la promotion de musiques nouvelles.

    Sous la direction de Ludovic Florin

    Carla Bley - L’inattendu-e

    De passage à Toulouse le 26 avril 2012, où elle se vit honorée du titre de Docteur Honoris Causa de l’Université de Toulouse-Le Mirail, Carla Bley a laissé dans son sillage une mobilisation générale (à moins qu’elle n’en ait été la cause en amont !) dans la cité des violettes : Ludovic Florin et Jean-Michel Court y sont en effet enseignants, et le premier a conçu et dirigé ce livre. Soit cinq parties et deux annexes, avec pour commencer l’interview de la dame réalisée le 6 octobre 2011 par Alex Dutilh à Woodstock, puis une bio-discographie très détaillée par Jean-François Mondot et Ludovic Florin, le « making-of » d’Escalator Over The Hill par Carla Bley elle-même, et pour finir deux études, l’une sur l’humour dans la musique de Carla Bley (par Jean-Michel Court) et l’autre sur les erreurs fécondes de la musicienne, de nouveau par Ludovic Florin.
    La suite de de l'article par Philippe Méziat sur:

    lundi 7 octobre 2013

    Christian Gailly, auteur d' Un Soir au Club, roman de jazz

    Christian Gailly : mort du romancier
     Le style de Christian Gailly, ses mots, ses phrases, ses métaphores, sont toujours en état de télescopage. En découvrant que Gailly avait été vingt ans saxophoniste dans une petite formation, j'ai compris que j'étais dans le ton juste, dès lors que j'entendais du jazz dans ses audaces stylistiques, dans ses sautes temporelles, ses court-circuitages entre le passé, le présent et le futur.»
    La même année, le réalisateur Jean Achache transpose Un soir au club sur grand écran, avec Thierry Hancisse et Élise Caron.

    Interview Steve Swallow



    Le Festival Jazz à Junas 2013: mercredi soir: concert de Quartet Steve Swallow featuring Carla Bley.

    Peu est connu sur ce grand et sympathique bassiste Steve Swallow, longtemps ensemble avec Carla Bley.
    Steve Swallow a joué avec Thelonious Monk (CD Festival Monterey 1964) et il faisait parti du Jazz Loft Project à New York avec Hall Overton, Zoot Sims et Monk.

    En dessous un long interview(en anglais)  avec Steve Swallow sur sa vie! A déguster !!


    STEVE SWALLOW

    Birth name Steve Swallow
    Born October 4, 1940 (age 68)
    Origin Fair Lawn, New Jersey, U.S.
    Genre(s) Jazz
    Occupation(s) Double bassist, Electric bassist
    Instrument(s) Double bass, Electric Bass
    Associated acts Jimmy Giuffre, Art Farmer, Carla Bley, John Scofield,
    Steve Swallow (born October 4, 1940) is a jazz bass guitarist and composer born in Fair Lawn, New Jersey.
    As a child, Swallow studied piano and trumpet before turning to the double bass at age 14. While attending a prep school, he began trying his hand in jazz improvisation. In 1960 he left Yale, where he was studying composition, and settled in New York City, playing at the time in Jimmy Giuffre's trio along with Paul Bley. Since joining Art Farmer's quartet in 1964, Swallow began to write. It is in the 1960s that his long-term association with Gary Burton's various bands began.
    In the early 1970s, Swallow switched exclusively to bass guitar, of which he prefers the 5-string variety. Along with Bob Cranshaw, Swallow was among the first jazz bassists to do so (with much encouragement from Roy Haynes, Swallow's favorite drummer). He plays with a pick (made of copper by Hotlicks), and his style involves intricate solos in the upper register; he was one of the early adopters of the high C string on a bass guitar.
    In 1974-76 Swallow taught at the Berklee College of Music. It is often speculated that he had an influence on the contents of The Real Book, which includes a fair number of his early compositions. He later recorded an album of the same name, with the picture of a well-worn, coffee-stained Real Book on the cover.
    In 1978 Swallow became an essential and constant member of Carla Bley's band. He toured extensively with John Scofield in the early 1980s, and had returned to this collaboration several times over the years.
    Swallow had consistently won the electric bass category in Down Beat yearly polls, both Critics' and Readers', since the mid-80s. His compositions have been covered by, among others, Jim Hall (who recorded his very first tune, "Eiderdown"), Bill Evans, Chick Corea, Stan Getz and Gary Burton.
    Quotations
    "I believe it's written somewhere: 'Steve Swallow has to sit uneasily at the piano for ten hours before receiving his next idea,' so I sit there as patiently as possible. Eventually, an idea always comes..."
    "Occasionally, when I run into a great bass backstage at a festival I'll play a few notes on the low E string, just to feel the instrument vibrate against my belly."

    la suite de l'interview:

    http://the-folk-who-feel-jazz.blogspot.fr/2009/03/steve-swallow.html

    samedi 5 octobre 2013

    Shadow Theater par Tigran Hamasyan

    Souvenir du Festival Jazz à Junas 2013 avec le Quintet de Tigran Hamasyan avec son project
     Shadow Theater

    http://liveweb.arte.tv/fr/video/Jazz_a_la_Villette___Tigran__Shadow_Theater/


    « Un monde minimal et faux, mais qui exprime la vérité à travers ce mensonge », c'est ce que nous propose Tigran Hamasyan dans son nouvel album : "Shadow Theater". Ce qui est certain en tout cas, c'est le talent de ce jeune arménien révélé il y a six ans par sa victoire à la Thelonious Monk Jazz Piano Competition.

    Le style de Tigran Hamasyan est un savant mélange de rock, de folklore arménien, de musique expérimentale, de métal et, bien évidemment, de jazz. Ses prestations scéniques, riches de toutes ces influences et donc tantôt tendres, tantôt endiablées, l'ont déjà consacré comme l'un des fers de lance d'une nouvelle génération de jazzmen.