mardi 22 décembre 2015

Bonnes Fêtes de Fin de l'Année

Que 2016 sera plein de Couleurs et du Jazz que cette splendide peinture par Placide Zéphyr, plasticienne  et membre  des Contemporains Parallèles pendant le Festival de Jazz à Junas 2015



lundi 21 décembre 2015

Jazz à Junas teaser DVD saison 2014_2015‏


20151219 Jazz à Junas teaser DVD saison 2014_2015 par zimprod

samedi 19 décembre 2015

La nouvelle plaquette Jazz à Junas saison 2016 va sortir début 2016

mardi 15 décembre 2015

Concert Santi Debriano à Nîmes par Le Jazz Est Là

Quartet Santi Debriano Domaine du Prieuré d'Estagel; concert par Le Jazz Est Là Nîmes

Santi Debriano contrebasse, Ricardo Izquierdo saxophone, Romain Pilon guitare, Fred Pasqua batterie


dimanche 13 décembre 2015

Lead Belly biberonne Bibb et Milteau


Il y a 130 ans naissait Lead Belly, l’un des trois pères du folk américain, avec Woody Guthrie et Pete Seeger. Egalement inséminateur d’une procession innombrable de bluesmen noirs... et blancs, après la tournée en Europe de 1949. Il mourra la même année. Lead Belly, c’est comme Billie Holiday ou Duke Ellington : il faut être sourd pour ne pas accrocher immédiatement. Lead Belly, c’est le charme instantané. J’en vérifie l’expérience depuis que j’ai appris le fonctionnement d’un électrophone. Découvert en 1933 par le musicologue Alan Lomax, le Louisianais a enchaîné les chefs d’oeuvre. La Bibliothèque du Congrès américain a publié une série précieuse d’enregistrements. L’aura de l’ancien taulard persiste. Dernier passage de relais? A deux figures de la scène française. Un New-Yorkais (à gauche sur la photo), et un Parisien :Eric Bibb et Jean-Jacques Milteau. Le Sunset a accueilli les bluesmen pour deux soirées-hommage au printemps 2015. J’en ai savouré une. Ressorti sur un tapis volant, porté par le feeling du concert. Le disque sort. Un cadeau.

la suit:
http://jazz.blogs.liberation.fr/2015/12/12/lead-belly-biberonne-bibb-et-milteau/

samedi 5 décembre 2015

Heartland, trio de jazz, brelan d'as



(MISE À JOUR : )
Quand, en studio, s’exprime, sans distorsion, la musique intérieure d’un surdoué, une douce chaleur s’empare du corps. Quand il sont trois : un surdoué de la voix (David Linx); un surdoué de la trompette (Paolo Fresu, au milieu); un virtuose de la composition (le pianiste Diederik Wissel, à droite), le plaisir dépasse les délices existants. C’est le cas du CD The Whistleblowers («Les Lanceurs d’Alerte»), que Pierre Darmon, le patron de Bonsaï Music, édite en cette fin d’année si triste. Affirmer que la musique adoucit la peine, pour une fois, ne relève plus du cliché. L’album du trio sort le 13 novembre. Pur hasard, puisque le trio Heartland, né en 2000, finalisa le disque à Meudon en 2014. Quelle consolation d’écouter le lendemain des attentats les 12 compositions du trio (+1 de Montano-Spotti)! Je rencontre David Linx le lundi 16 novembre. Pantalon noir, gilet marine sur tee-shirt gris, l’artiste laisse la colère éclater sur la responsabilité politique des dirigeants du vieux continent : «les jeunes ne savent plus penser. Je les comprends : les gouvernements les ont privé de culture. Ne les protègent plus. Le résultat? Certains ne savent plus ouvrir un livre. Un footballeur ne sait même pas épeler son nom. Sans culture, l’intolérance se répand parmi eux. La rebellion paraît une posture naturelle. Je suis scandalisé. Mon pays d’origine, la Belgique, réserve plutôt les subventions aux marchands d’armes. Guère plus reluisant en France, qui vend pour 8 milliards d’armes aux pays arabes chaque année. Que reste-t-il aux personnes dans le besoin? Sans aller jusqu’à évoquer les gens que la pauvreté renvoie à la rue. Le résultat? Extrêmisme et terrorisme. Daech est une invention de l’occident!»
Le vocaliste se bat avec les moyens à portée : « La notoriété je m’en fous : je ne vais pas changer le monde. J’ai croisé chez mon ami James Baldwin des personnages qui y sont arrivé, Miles Davis, Toni Morrison, etc. Ma voie? Je rentre en moi, avec sincérité, et je rapporte la vie au public. Les gens répondent présent spontanément, parce que ma poésie glisse vers les notes. Je cherche à raconter des histoires qui ne soient pas sans paroles. Quand je donne un cours aux élèves du Conservatoire royal de Bruxelles, je leur inspire une chose en priorité : laissez les mots vous posséder.» Un rêve inabouti : «J’aurais voulu devenir écrivain». A 50 ans, la passion habite toujours David. Le disque, bercé aux battements de coeur de la basse de Christophe Wallemme et de la batterie d’Helge Andreas Norvbalden, se déguste d’une gorgée. Les trois vedettes se sont distribué les compositions par paire. Sans incidence sur l’unité harmonieuse du climat. La musique coule avec aisance. Tension, parfois. Un quartet subtil de cordes (Quartetto Alborrada), adoucit le répertoire. Wissels a concocté des airs présentant une variété et une indépendance rythmique propres. Le bonheur découle des paraphrases et des contrepoints de toute beauté que Linx et Fresu développent sur leurs tempos.
Victoire étincelante de la plénitude sur la bêtise, The Whistleblowerss’inscrit dans la grande tradition du jazz. Sa musique est universelle.
Concert Heartland le 8 décembre au NEW MORNING
CD Linx/Fresu/Wissels -Heartland, The Whistleblowers, Bonsaï Music/Harmonia Mundi