samedi 23 août 2014

Le regretté Jean-Jacques Avenel

Le regretté Jean-Jacques Avenel



                                               photo de Christian Avenel


A l'improviste : solo de Jean-Jacques Avenel et... par francemusique



mercredi 20 août 2014

John Blake Jr, Philadelphia jazz violinist and educator, dies





John Blake Jr., the Philadelphia jazz violinist and music educator who toured with Grover Washington Jr. and McCoy Tyner and taught generations of students at the Settlement Music School and University of the Arts, has died.
Blake, who was 67, died on Friday from complications of multiple myeloma according to his son, Johnathan Blake
The jazz man grew up in South Philadelphia and studied violin and piano at Settlement, before graduating from West Virginia University with a music degree and going on to the Institute of Advanced Studies in Montreux, Switzerland. Returning home, he cut his teeth playing in orchestras and  R & B groups, at churches and community centers and in small clubs in Philadelphia and Atlantic City. 
By the late 1970s, he was backing saxophonist Washington in the studio and on the road, playing both keyboards and violin. He concentrated on the latter with pianist Tyner, who recorded two Blake compositions on his 1980 album, Horizon.
Starting with Maiden Dance in 1984, Blake recorded three albums as a leader in the 1980s. He was four times namedDownBeat's Violinist Deserving Wider Recognition. He was nominated for a Grammy for Motherless Child, a 2010 gospel jazz collection featuring his jazz quartet and the Washington D.C. choir Afro Blue. That year, he was named a Pew Center for Arts & Heritage Fellow.
In a 2011 profile in Strings magazine, violinist Christian Howes called Blake "the patriarch today of jazz violin." His students included Regina Carter, Jeremy Kittel of Turtle Island Quartet and Roots drummer Ahmir "Questlove" Thompson.
"He opened my eyes back then when I was 13 saying that music needs to cross boundaries and how I need to be well versed in many a genre not just one particular style of music," Questlove wrote of Blake, who he called "Philadelphia legendary master musician and teacher," on Facebook on Sunday. "Well John just wanna let you know that 13 year old kid heard you loud and clear and literally made a life for himself mixing things and people and objects and cultures and ideas. Thank you very much."
Speaking of the sacred choral music that inspired Motherless Child, Blake told Strings in 2011: "Over the years, I have seen music cross all kinds of barriers—rich, poor, young, old, race, language—and reach those who are sick and many who are healthy. Much of the early music developed by African-Americans was done in the midst of their suffering; whether you are talking about spirituals, blues, or jazz, the roots all go back to the lifestyles of the people from that period, their sufferings, joys, their hopes, and dreams.
“Through my music, I have been blessed and empowered to communicate because of the sacred ground I stand on to share my gift. Hopefully my listeners will be able to find something in the music that will lift them up and make them better in the moment and perhaps beyond."
Blake is survived by his wife Barbara, son Johnathan, daughters Beverly Blake Woodson and Jennifer Blake Watson, sisters Vivian Carson and Charlotte Blake-Alston, and brothers Alan and Elliot Blake. There will be  public viewing at Batchelor Brothers Funeral Service, 7112 N. Broad ST., Philadelphia, on Sunday from 1 to 3:30 p.m. The funeral will be held at Sharon Baptist Church, 3955 Conshohocken Ave. in Philadelphia on Monday August 25th. There will be a viewing at 9 a.m. and services start at 11 a.m.
Below, Blake performs for students at Settlement Music School.

Dan DeLucaInquirer Music Critic

Read more at http://www.philly.com/philly/blogs/inthemix/John-Blake-Jr-Philadelphia-jazz-violinist-and-educator-dies.html#5hEC6grh4tqglISa.99

vendredi 15 août 2014

Jean-Jacques Avenel, le « musicien aimé », ou le désir de contrebasse

Jean-Jacques Avenel, le « musicien aimé », ou le désir de contrebasse

Le Monde.fr |  • Mis à jour le  |Par 
Abonnez-vous
à partir de 1 €
 Réagir Classer
Partager   google + linkedin pinterest

Le contrebassiste de jazz Jean-Jacques Avenel, né au Havre le 16 juin 1948, est décédé des suites d'un cancer, lundi 11 août. Il venait d'avoir 66 ans.

Le contrebassiste de jazz Jean-Jacques Avenel lors d'un concert à Cologne en Allemagne, le 15 octobre 2011.
Classique, vite tenté par la guitare électrique, Jean-Jacques Avenel prend part à un stage animé par Steve Lacy. Nous sommes au Havre, en 1972 (année d'inventions tout azimut). Poète, improvisateur, fort d'une carrière impressionnante dont il ne tirait aucune vanité (de Willie « The Lion » Smith à Monk), Steve Lacy (1934-2004), vient de s'installer en Europe, puis à Paris, dans le 19earrondissement. Il est l'aîné américain et prestigieux de toute une génération.
Avenel, lui, a découvert le jazz grâce à son professeur de guitare. Comme nombre de contemporains, en ces années où tout est possible, il se met à la contrebasse. Dans ce cas-là, on dit « en autodidacte ». Et « autodidacte », ça fait de suite doigté fourchu, posture bizarroïde, manche pris à pleine poigne comme si l'on jouait avec des moufles.

mardi 12 août 2014

Jean Jacques Avenel vient de nous quitter à l'âge de 66 ans

"JJ", Jean Jacques Avenel nous a quitté. Immense tristesse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Avenel est un contrebassiste d'abord autodidacte, même s'il bénéficiera ultérieurement des enseignements Kent Carter. Il débute sa carrière en participant au mouvement musical de free jazz, jouant avec Steve WaringColette MagnyDon Cherry, puis avec Noah Howard, le quartette de Frank Wright et la formation Intercommunal Free Dance Music Orchestra deFrançois Tusques. Il accompagne également le saxophoniste Daunik Lazro1.
À partir de 1975, il commence à être associé à différentes formations dirigées par Steve Lacy. Trio, sextet, quartet... Mais aussi le quintet regroupant, outre Lacy et Avenel, le saxophoniste Steve Potts, le batteur Oliver Johnson et le pianiste Bobby Few, auxquels peut se joindre la chanteuse Irene Aebi 2. Une longue collaboration commence. Il accompagne Steve Lacy pendant près de 30 ans, se produisant dans de nombreux festivals et autres lieux, en Europe et aux États-Unis3, et participant à plus d'une vingtaine d'enregistrements d'albums. Il a l'opportunité d'accompagner également Butch Morris dans les années 1980, et David Murray dans les années 1990.
Plus récemment, il travaille avec de jeunes pianistes européens comme Benoît Delbecq 4, ou Gaël Mevel5. Mais aussi l'AméricainMal Waldron6, et l'Australien Chris Cody. Ou encore Richard Galliano7George LewisPharoah SandersArchie SheppDino SaluzziPaul Bley, et d'autres8.
Il collabore aussi régulièrement avec François Raulin. En 2000, à l'occasion du festival 38e Rugissants, Avenel, Raulin et Adama Drame créent ensemble le trio ARD, une formation mélangeant le jazz européen et la tradition mandingue. Jean-Jacques Avenel se passionne pour la musique africaine et joue de la kora, en plus de la contrebasse. En 2004, Avenel et Sissokho s'entourent de Lansiné Kouyaté, Moriba Koïta et Michel Edelin pour le projet Waraba («le lion» en langue bamana)8. Puis en 2006, il forme le trio DAG avec Sophia Domancich et Simon Goubert9.
Mais il n'oublie pas pour autant Benoît Delbecq. Il l'accompagne pour The Sixth Jump, un des meilleurs albums de jazz 2010 selon The New York Times10. Il s'associe à autre projet de Benoît Delbecq en 2012 pour Crescendo in Duke, une réinterprétation de morceaux de Duke Ellington11. Et en 2013, à nouveau, il embarque dans une nouvelle aventure, Fun House, enregistrement de deux trios à l'issue d'une tournée commencée l'année précédente, l'un avec ses deux complices Benoît Delbecq au piano et Steve Argüelles à la batterie, et l'autre dirigé par le pianiste Fred Hersch, avec Mark Helias à la contrebasse et Gerry Hemingway à la batterie12.









samedi 9 août 2014

Idris Muhammad vient de nous quitter

Décès du batteur Idris Muhammad

Le 31 juillet 2014 par 
Décès du batteur Idris Muhammad
© DR

Le batteur Idris Muhammad a rythmé de son groove puissant les musiques des grands noms de la soul, du jazz et du jazz funk. Il s'est éteint le 29 juillet 2014 à l'âge de 74 ans.

Influencé par les rythmes des Mardi Gras Indians de sa Nouvelle Orléans nataleLeo Morris, né le 13 novembre 1939, part a New York et commence sa carrière à 16 ans en enregistrant pour Fats Domino le hit "Blueberry Hill", pour the Hawketts "Mardi Gras Mambo". Il joue pour le chanteur de rock Larry Williams puis va ensuite accompagner les grands noms de la soul Sam Cook, Jerry Butler, Curtis Mayfield (The Impressions), Emerson Lake & Palmer et Roberta Flack. Devenu Idris Muhammad après sa reconversion à l'islam, il va participer aux mouvements soul jazz et jazz funk avec le saxophoniste Lou Donaldson, les guitaristes Grant Green, Melvin Sparks et George Benson, le trompettiste Freddie Hubbard, Bob James ou Grover Washington Jr... 
Tout au long de sa vie, Idris Muhammad a contribué à la musique contemporaine américaine et a accompagné les légendes du jazz Johnny Griffin, Pharoah Sanders, Joe Lovano et bien sûr Ahmad Jamal son compagnon de route pendant plus de 20 ans. Créativité, sens de la mélodie, Idris Muhammad mixait génialement les sons des rues de la Nouvelle Orléans (marching band), du jazz sous toutes ses formes et du rock, ce qui fit de lui un batteur incontournable pendant des décennies. Récemment l'artiste était retourné aux sources à Nola et avait collaboré avec le saxophoniste Big Chief Donald Harrison. En 2012 était sorti l'ouvrage "Inside the Music: The Life of Idris Muhammad" co-écrit avec Britt Anderson.
Discographie sélective :
-Black Rhythm Revolution (Prestige Records 1970)
-Peace & Rhythm (Prestige Records 1971)
-Power of Soul (Kudu Records 1974)
-Idris Muhammad (Kudu Records 1976)
-House of the Rising Sun (Kudu Records 1976)
-Turn This Mutha Out (Kudu Records 1977)
-Boogie to the Top (Kudu Records 1978)
-You Aint No Friend of Mine (Fantasy Records 1978)
-Fox Huntin' (Fantasy Records 1979)
-Make It Count (Fantasy Records 1980)
-Kabsha (Theresa Records 1980)
-My Turn (Lipstick Records 1993)
-Right Now (Cannonball Records 1998) 
Quelques pépites groove du batteur :



Par :

jeudi 7 août 2014

Ils jouaient aussi, en parti, à Junas le 26 juillet

Jazz em Agosto : Marc Ducret Real Thing # 3

Cette soirée est consacrée au projet « Tower » que Marc Ducret initia en 2009 et dont le matériau interprété par différentes formations a été documenté sur plusieurs albums. Des commentaires élogieux ont accompagné ces enregistrements comme les concerts donnés autour de ces compositions (inspirées, pour rappel, par « Ada » de Vladimir Nabokov). Cette date portugaise a permis de vérifier la validité de l'entreprise.

Lundi 4 août 2014, Amphithéâtre du Musée Gulbenkian, Lisbonne.

Marc Ducret (elg), Fidel Fourneyron (tb), Matthias Mahler (tb), Alexis Persignan (tb), Antonin Rayon (p), Sylvain Lemêtre (vib, mar, perc)

Néophyte en ce qui concerne Marc Ducret, c'est l'oreille vierge que je m'installais sur les bancs de pierre de l'amphitéâtre. Face à l'inconnu, le jeu des comparaisons débute spontanément, le cerveau ayant besoin de quelques repères pour traiter l'information qui lui parvient. Ainsi, la première pièce, Real Thing # 1, qui débute sans les trombones, évoque certaines séances de « Cobra », fameuse série de conductions de John Zorn mélangeant d'écriture et d'improvisation. Dans ce cas, les musiciens portent une attention soutenue à des partitions que l’on devine complexes.

JeA2014 Marc Ducret Real Thing 3FCG Márcia Lessa  1201 web-2

C’est un foisonnement à la structure élaborée qui s’offre à l’ouïe, des motifs successifs aux textures scintillantes (belles couleurs amenées par le percussionniste-vibraphoniste), un kaléidoscope rythmique auquel s’intègre le jeu du leader, qu’un feeling rock innerve toujours mais qui ne se laisse gagner par aucune propension à l’excès. C’est sans doute enfoncer une porte ouverte que de le dire, mais il y a quelque chose du travail de Frank Zappa dans le caractère mouvementé, l’ampleur et la témérité de l’entreprise. Plus loin, ce seront les miroitements magiques d’Olivier Messiaen qui scintilleront momentanément. Chaque tromboniste se signale par un mode de jeu et une sonorité distincts – vélocité de Fidel Fourneyron, grands écarts de Matthias Mahler, rondeur plus proche du jazz pour Alexis Persignan. Le terrain exploré est vaste, les lignes bougent, les segments s’imbriquent, la géographie se transforme et les morceaux de bravoure s’enchaînent. Les passages approchant l’idiome jazz ne surgissent que sporadiquement et presque par accident. Ce sont autant de paysages extra-terrestres qui se dessinent, dont les formes inouïes et mélodies en diagonale enchantent les sens. Il est impossible de prédire ce qui va se produire l’instant d’après, et pourtant l’ensemble est sous-tendu par une architecture à toute épreuve, qu’il n’est cependant pas nécessaire de connaître pour en apprécier le fruit.

JeA2014 Marc Ducret Real Thing 3FCG Márcia Lessa  1210 web-2

Le début de Real Thing # 2 arbore des airs de bande originale de film à suspense (on se prend à rêver à un monde où les soundtracks de thrillers seraient signées Marc Ducret plutôt qu’Hans Zimmer), avec son rythme clairement énoncé et son opulence texturale. Il faut mentionner le régal permanent que procure la pureté du son de la guitare. Surprise et plaisir encore que de retrouver dans ce contexte Antonin Rayon au piano, entendu récemment à l’orgue Hammond dans le quartette franco-américain de Richard Bonnet. Quant au compositeur, placé derrière les bones (comme dirait Frédéric Goaty, cf. son entretien avec le tromboniste Robin Eubanks dans notre numéro d’août), il dirige discrètement les opérations du geste ou de la parole, sans cesser de jouer. Les moments admirables se succèdent, parmi lesquels un arrangement évoquant une nappe de cordes, ici obtenue par un unisson entre les trombones et la guitare (laquelle produit un effet proche des ondes Martenot). La somptuosité acoustique laisse parfois la place à des strophes plus ascétiques sur Softly her Tower Crumbled in the Sweet Silent Sun, contribuant au singulier relief de cette musique. Sur l’électricité et Real Thing # 3, pas moins énigmatiquement charpentés que ce qui précède, entraînent le même ravissement.

David Cristol
- See more at: http://www.jazzmagazine.com/index.php/le-jazz-live/1-le-jazz-live/836-jazz-em-agosto-marc-ducret-real-thing-3#sthash.JYXvardy.dpuf