jeudi 27 août 2015

Jazz à La Clastre


20150824 jazz concert prive chez ellen et ton... par zimprod

dimanche 16 août 2015

À Sommières dans le Gard, inauguration du Jazz Corner Café


Paris Jazz Corner prend la clef des champs. Arnaud Boubet, et son associé Fandala Andriamanantena , ont choisi d'installer les activités internet à Sommières, dans le Gard, dans le cadre du Jazz Corner Café, lieu convivial où la vente en ligne et la boutique côtoient un spacieux espace de restauration légère et de concerts. Le samedi 8 août était le jour de l'inauguration officielle, en musique comme il se doit.

Jazz Corner Café Sommières

Paris Jazz Corner est toujours présent à la boutique de Paris, rue de Navarre, dans le 5ème arrondissement, mais les locaux du site internet, et de son stock, ont quitté la rue de Nancy, près de la Gare de l'Est, pour se délocaliser dans le Gard. Il faut dire qu'Arnaud Boubet, créateur de Paris Jazz Corner, est originaire de l'Ardèche voisine.... L'activité a désormais investi le 27, Place de la Libération, à Sommières, là où se trouvait préalablement un café-vélo, où l'on pouvait louer ou faire réparer une bicyclette, et se restaurer façon slow food.

IMG 0480

Pour la soirée inaugurale, le ban et l'arrière ban de la jazzosphère occitane s'étaient mobilisés. Le chroniqueur put ainsi croiser Alain Pailler, auteur de quelques beaux livres sur le jazz (Plaisir d'Ellington ; Duke's Place ; Ko-Ko ; La Preuve par neuf ), ou encore Jason, fils de Kate Westbrook, et résident gardois depuis quelque temps ; sans oublier François Billard, naguère chroniqueur à Jazz Magazine, et auteur de nombreux ouvrages sur notre musique favorite (sur Lennie Tristano, les chanteuses de jazz, Django, Duke, Ella, le saxophone, et quelques autres sujets) ; François chanta dans le hall d'accueil et dans un registre réaliste, déréalisant & libertaire, logistiquement soutenu par Nini Dogskin, sa comparse de "Nini Cabaret" et du "Non Lieu" à Marseille.
 Jazz Corner Café, le bar

Puis sur la scène principale, pourvue d'un fort honnête piano droit, correctement accordé et harmonisé, le flegmatique Tony Baldwin nous régala magistralement de quelques belles pages du piano jazz d'antan (Boogie Woogie on Saint Louis BluesAin't Misbehavin ' , etc... ) . Il fut aussi rejoint par Monique Hutter, laquelle chanta quelques standards du jazz francisé, tendance Jean Sablon : beau talent d'interprète, auquel ne manquait que la présence de Daniel Huck, son partenaire de musique et de vie, lequel était retenu ailleurs ce soir là, pour cause de concert.
Jazz Corner Café Tony Baldwin Monique Hutter

Le tout agrémenté d'agréables nourritures « sur le pouce » (parmi lesquelles la terrine maison du chef Arnaud Boubet, toqué pour l'occasion)
Arnaud Boubet & sa terrine maison
et de quelques vins du Duché d'Uzès. Les sets de table, comme l'enseigne du lieu, sont signés Robert Crumb.
Xavier Prévost

Le Jazz Corner Café est ouvert en été du mercredi au samedi, de 17h à 01h ; la boutiquee du mardi au vendredi de 15h à 18h.

Prochain concert le vendredi 21 août à 21h avec « Le trio » : Vincent Hoefman (piano), Michel Altier (contrebasse) & Michaël Santanasio (batterie)

vendredi 14 août 2015

A Marciac, Archie Shepp sort Attica de prison


(MISE À JOUR : )
La vision éblouit. Nous sommes sous le chapiteau de Jazz in Marciac. Bienvenue devant l'Attica Blues Big Band d'Archie Shepp, 17 musiciens. Vision d’éclat, de cathédrale, de victoire sur l’oubli. Archie s’est engagé à célébrer le souvenir de la rebellion de la prison d’Attica. Le groupe adhère au projet d’un penseur qui refuse l’oppression. Les détenus, horrifiés par la mort de George Jackson, un des leaders des Black Panthers, abattu le 21 août 1971 au pénitencier californien de San Quentin, lors d’une soi-disant tentative d’évasion, prennent les gardiens en otage. Ils ne supportent plus les traitements inhumains, s’emparent de la prison. La police donne l’assaut le 13 septembre 1971. Un carnage (39 morts, dont 10 gardiens... descendus par la police!).
L’ Attica Blues Big Band est né en 1972, juste après la rebellion. La communauté vit toujours. Shepp ne lâche pas le morceau. «La prison est devenu un business : il ne s’agit plus de réinsérer les détenus, mais de rentabiliser une affaire. Il ne s’agit plus d’hommes. Il s’agit d’argent, c’est infect», s’indigne Archie, rencontré chez lui, il y a un an. L’intellectuel veut transmettre le message spirituel et politique des rebelles à travers l’oeuvre artistique. Il manifeste en cela un talent visionnaire. Pas besoin d’arguments. Le matin même du concert de Marciac (le 9 août 2015), la chaîne BFM énonce une statistique (les médias parlent de l’anniversaire des événements de Ferguson). J’en reste ahuri : «un Noir désarmé a 7 fois plus de chances de se faire tuer par la police américaine qu’un Blancdésarmé» !
En 1972, peu après les événements, le batteur Beaver Harris s’adresse à Shepp : «on ne peut plus passer outre, tu dois monter quelque chose». Shepp rassemble aussitôt une formation. Sort Attica Blues sur le labelImpulse. Gérard Terronès enregistre la grande formation au Palais des Glaces, en 1979. Un copain du percussionniste de l'Art Ensemble of Chicago, Don Moye, a perdu un frère à Attica. Moye accompagne aujourd’hui l'Attica Blues Big Band (c’est lui, en tunique or et verte, au fond). Parallèlement au concert, Ciné JIM 32, à l’ombre de l’église du village de Marciac, projette The Sound and the Fury, de Martin Sarrazac et Lola Frederich, sur la révolte. Dans le film, les archives de l’insurrection croisent une création du groupe d’Archie à Chateauvallon, en 2012. On participe à la mise en place du concert. Déjà les échanges prolifiques, l’esprit de solidarité, le battement de coeur d'Attica Blues Big Bandversion 2015.
A Marciac, les musiciens donnent le meilleur. M’ont impressionné le guitariste Pierre Durand, infaillible dans la diversité rythmique, et le tromboniste Sébastien Llado, dont le cri, sur le rappel Attica Blues, ébranle la salle. Archie le remerciera («My Main Man»). Quant au jeu de saxophone d’Archie, quel son, quel phrasé, quelle inspiration! J’ai renoncé à faire le compte des spectateurs, confrères, collègues musiciens qui m’ont répété, ébahis : «il n’a rien perdu» (Archie est né en 1937 en Floride). Pourquoi JIM a-t-il attendu si longtemps avant de programmer Archie, qui vit à Paris? «Cela a failli se réaliser dix fois», commente Jean-Louis Guilhaumon, directeur artistique du festival. «Tantôt la formation n’était pas prête, tantôt des problèmes de dernière minute». Cette fois Archie était bien là. Et pas seul.
Bruno Pfeiffer
CD
Archie Shepp Attica Blues Orchestra, I Hear the Sound(Archieball/Harmonia Mundi-2013)
Archie Shepp’s Attica Blues Big BandLive At The Palais Des Glaces (Blue Marge, 1979)
CONCERT
Archie Shepp (avec Melvin Van Peebles & The Heliocentrics), Jazz à la Villette, La Grande Halle, 8 septembre 2015

mercredi 12 août 2015

Interview avec Hamid Drake, grand batteur de Chicago qui a joué à Junas pendant le Festival de 2011





Interview: Hamid Drake - the resonance of a feeling

1. Nickelsdorf connection


Hamid Drake is an American jazz drummer and percussionist, living in Chicago, but spending a great deal of time touring worldwide. Hamid was widely regarded as one of the best percussionists in jazz and avant improvised music, incorporating Afro-Cuban, Indian, and African percussion instruments and influence. 

We had the great chance to meet Hamid Drake in the basement ofJazzgalerie in Nickelsdorf, during this year's edition of Konfrontationenfestival. 

Here's an in depth interview with one of the most versatile drummers in the world, but of all things, a deeply inspirational human being.

lundi 3 août 2015

Photos du Festival Jazz à Junas 2015 sur  la page : photos Festival 2015