jeudi 30 décembre 2010

Mort du pianiste Billy Taylor

Mort du pianiste de jazz Billy Taylor

Le pianiste et compositeur de jazz américain Billy Taylor est mort mardi à New York à l'âge de 89 ans, a rapporté hier le New York Times. Le musicien, qui avait également fait carrière à la radio et la télévision, a été victime d'un arrêt cardiaque, a précisé au quotidien sa fille Kim Taylor-Thompson.

Billy Taylor avait obtenu un doctorat en études musicales et aimait se faire appeler "Dr Taylor". Arrivé à New York en 1943, il avait notamment joué avec le saxophoniste Ben Webster, avant de former en 1951 son propre trio. Parmi ses quelque 300 compositions, "I wish I knew how it would feel to be free" était devenue dans les années 60 l'hymne officieux du mouvement pour les libertés civiles aux Etats-Unis, écrit le New York Times.

Longtemps très présent sur les chaînes de télévision américaines, il avait été directeur musical d'une émission sur NBC, "The subject is jazz", et correspondant culturel du programme "Sunday Morning" sur CBS. Il avait ensuite collaboré plus de deux décennies avec la radio publique NPR. Il avait également enseigné le jazz à l'université de Long Island et à l'Ecole de musique de Manhattan.

Billy Taylor avait fondé en 1965 une organisation, "Jazzmobile", où des musiciens de talent jouaient en plein air dans les quartiers défavorisés de New York.

Le Figaro 30 décembre 2010

mardi 21 décembre 2010

Lu dans la Libération

Trois grandes personnes du jazz méritent l'écoute ou la lecture, avant de se farcir l'hymne au «Roi des Forêts» (Mon beau sapiiiin) du 24 décembre pour faire plaisir aux enfants. Le pianiste Dan Tepfer; l'harmoniciste Olivier Ker Ourio; le poète Eric Sarner.

!cid_image002_jpg@01CB9DCD Le pianiste Dan Tepfer, comme Brad Mehldau, a suivi les cours de l'ultra-subtil Fred Hersh et du Roi Martial Solal. Notre première rencontre date du concert de Lee Konitz au Duc des Lombards, l'hiver 2009. Que les Dieux du jazz soient remerciés de nous avoir donné Lee. Et qu'ils soient à nouveau bénis d'avoir envoyé Tepfer à Lee. Le pianiste tourne avec Lee, lui offrant inspiration et nouvelle jeunesse. Je me souviens de Kary's Trance entamé comme une course de Formule 1. Lee distribuait les étoiles, puis soudain ralentit. Tepfer suivait concentré l'improvisation, comme un trader les cours de la Bourse. Il prit le chorus au vol, remit le saxophoniste sur orbite, céda le drive au premier signe de Lee. La classe. Seuls les musiciens de haut-vol se permettent pareille opération.

C'est dire l'attention portée à son troisième disque, Five Pedals Deep. Plus grungy que les précédents. Mais plus incisif, plus lyrique, plus dense. Plus exposé que le précédent en solo Twelve Improvisations in Twelve Keys. Tepfer donne l'impression de se jeter sur le piano et d'amortir le saut au dernier millimètre pour offrir le son parfait. «La démarche artistique de Thelonious Monk m'enflamme. J'essaie de traduire la même respiration», me confie l'artiste. Le balancement dégagé par les compositions doit beaucoup à la section rythmique. Les Américains Thomas Morgan (contrebasse) et Ted Poor (batterie) mettent le groove en danger permanent avec des métriques peu courantes. Le jeu de Tepfer réagit en dissonances, culbutes mélodiques et harmonies téléscopées. L'esthétique singulière de son chant se révèle très abordable. Tepfer m'apprend que Jean-Sébastien Bach et Les Beatles figurent parmi ses modèles de composition. Il vient d'écrire un concerto. Monk disait :«ma musique doit être comprise par un enfant». Tepfer, que les Grands tutoient, a compris la leçon.
PL4531_px1200 Olivier Ker Ourio est au jazz français ce que Jean-Jacques Milteau est au blues: LA référence. Monsieur Harmonica. Ker Ourio joue en revanche sur un diatonique, c'est-à-dire avec le piston qui permet d'atteindre les dièses et les bémols. Le timbre diffère. Puis il y a autre chose. Le Réunionnais se différencie par un univers très personnel de rythmes chaloupés. Il résume son parcours: «Mon ancêtre a débarqué de Lorient en 1728. J'ai grandi bercé par le Maloya, le chant des esclaves. J'en retire un amour sans limite pour la mélodie. Mon enfance a baigné dans les disques de Louis Armstrong. J'ai éprouvé l'appel du jazz pendant les études d'informaticien, en 1985, à Grenoble. Un choc lors d'un concert sur le campus.»

Depuis, le virtuose n'a pas cessé d'enrichir la palette. Le bosseur inspiré compose tous les airs du disque Magic Tree, voltigeant entre les styles (calypso, habanera, cachuca, etc.). Les improvisations dégagent une maîtrise considérable. Le coeur, parfois, déborde. Ainsi au concert du New Morning, pendant un morceau dédié à sa femme (Jenn, qui figure sur le CD), le leader sert un magnifique deuxième tour de chorus au public scotché. Précisons que le 11 décembre, trois figures l'entourent (le guitariste Philippe Catherine; le batteur André Ceccarelli; l'organiste Emmanuel Bex). Ker Ourio est un musicien d'échange. Il écoute, respecte, brille en retour. La première fois qu'on l'a présenté à Michel Petrucciani, ils ont joué jusqu'à 7 heures du matin. D'autres sont tombés sous le charme (Michel Legrand, Georges Moustaki, Aldo Romano, Rick Margitza etc.). Normal: le passionné raconte sans relâche. Qui déclinerait une belle histoire?
Couv.Eric Eric Sarner, poète féru de jazz, livre les Eblouissements de Chet Baker aux éditions La Passe du Vent. Quarante textes bourrés de feeling. On a écrit mille fois sur le trompettiste né en 1929 dans l'Oklahoma, tombé de la fenêtre de son hôtel en 1988, à Amsterdam. Sarner déplace la perspective. Il extrait du plus profond de lui-même le plus profond de la voix «si perdue» de Chet : «le soir, musicien dans une cave, le reste du temps rien».
Sa contribution transgresse les clichés ressassés de l'Américain qui utilise la cuiller à soupe pour «faire bouillir son âme». Sarner explore l'autre côté du miroir. Les autres versants l'intéressent. C'est un voyageur. Prenez ceci :

«Chet disait
quelque chose comme
lorsque le soleil se levait
toutes ces maisons
se teintaient d'orangé
d'or de mauve
d'une centaine de nuances fantastiques
mon vieux
Paris
est vraiment beau
ou belle
ne savait comment dire
beau
belle
S'EN FOUTAIT».
Chet me manque, mais un peu mieux, maintenant.

Bruno Pfeiffer

CD
Dan Tepfer : Five Pedals Deep, (Sunnyside/Naïve)
Olivier Ker Ourio : Magic Tree (Plus Loin Music)
CONCERTS
Olivier Ker Ourio, avec Manu Le Prince le 26 décembre au Sunset.
LIVRE
Eric Sarner : Eblouissements de Chet Baker, Editions La Passe du Vent (10 €)

vendredi 17 décembre 2010

Bonnes Fêtes de Jazz à Junas Blog


Noël et nouvel An, une période des fêtes sans concerts de jazz dans les environs, donc il faut se contenter de chercher ses CD's de jazz achetés en 2010 pour enfin prendre le temps de les écouter ou, peut-être mieux, sortir sa collection de vinyls de jazz et réchauffer la bonne tourne-disque avec un bon verre de vin de nos régions.


Pensez aussi au bon Vitamine C pour garder la grippe à distance et peut-être une petite dose de magnésium pour garder le bon humeur pendant les fêtes.


Une autre très bonne idée est de regarder les belles photos de Franck Bigotte sur son site: http://pincedusud.free.fr/ et le site: http://www.citizenjazz.com/Festival-Jazzebre-2010-1.html

concernant les concerts de jazz dans le Languedoc-Roussillon!


L'équipe des Blogeurs de Jazz à Junas vous souhaitent de très bonnes fêtes jazziques et n'oubliez pas de venir au premier concert de l'an 2011 , le 4 février à Lunel-Viel avec un hommage à Nougaro par André Ceccarelli avec le célèbre chanteur de jazz belge: David Linx.

lundi 13 décembre 2010

Double concert AJMI 17 décembre

16 - Double Soirée

DOUBLE SOIRÉE
AVEC LE THÉÂTRE DES DOMS

VENDREDI 17 DÉCEMBRE 20H30
DOUBLE SOIRÉE AVEC LE THÉÂTRE DES DOMS
Le Théâtre des Doms et l'AJMi proposent une soirée qui s'articule autour de deux lieux voisins et de deux concerts!
Le public partagé en deux groupes change de salle à la mi-temps après une pause dans la cour des Doms

TRIO GRANDE + MATTHEW BOURNE [CREATION] (BELGIQUE / GRANDE BRETAGNE)

Laurent DEHORS, saxophones, clarinettes, cornemuse, guimbarde / Michel MASSOT, tubas, trombone / Michel DEBRULLE, batterie, percussions / Matthew BOURNE, piano, claviers

Le Trio Grande est une association franco-belge de trois musiciens fantasques. Après quinze années passées à composer et à interpréter un jazz ouvert et extravagant qui peut relever aussi bien de la fanfare de rue que de la musique contemporaine ou encore de la bande sonore pour cartoons à l’américaine, quoi de plus étonnant qu’ils aient décidé de s’associer au pianiste anglais Matthew Bourne, connu pour ses interprétations débridées qu’il interprète aussi bien en jouant sur le clavier qu’en grattant les cordes à l’intérieur de son instrument. Comme prévu, le mariage est évidemment réussi et la fusion entre le piano et le trio s’est faite le plus naturellement du monde.

Concert produit à l’issue d’une semaine de résidence.


À écouter : "Un matin plein de promesses" (Dewerf / WERF 069 / 2008)
À visiter : www.collectidulion.com & www.myspace.com/triograndebelgium


VIDAL / LÉANDRE / CAPPOZZO / CHEVILLON 4TET (FRANCE)
"QUATRE"

Maguelone VIDAL, saxophones / Jean-Luc CAPPOZZO, trompette / Joëlle LÉANDRE, contrebasse / Bruno CHEVILLON, contrebasse
"Quatre" est une création musicale pour deux instruments à vent et deux contrebasses.
Chaque musicien joue tous les rôles tant dans l’écriture que dans la composition instantanée puisque cette création est construite à la fois de compositions collectives et de pièces totalement improvisées.
"Quatre" c’est surtout la rencontre de quatre musiciens, deux femmes et deux hommes, tout à la fois compositeurs, improvisateurs et "performeurs", portés par le désir de partager leurs univers et de construire un langage commun. Et qui ont fait de l’art de la rencontre, le point essentiel de leur parcours musical.


À écouter : "Trace" Joëlle Léandre/Maguelone Vidal/Raymond Boni trio (Red Toucan Records / RT 9337 / 2009)

Tarifs : 20€ / 15€ / 10€


samedi 11 décembre 2010

James Moody mort à l'âge de 85

James Moody est mort à l'âge de 85


Moody a commencé sa carrière avec le trompettiste Dizzy Gillespie juste après la guerre de 1945 en jouant le saxophones ténor et alto. Il jouait aussi le saxophone soprano et mi des années 1950 il commençait de jouer la flûte.


Moody considérait Gillespie comme son mentor musicale tant pour le jazz, mais aussi pour son sens d'humour et il travaillait ou jouait avec Gillespie environ un demi -siècle. Moody aimait de faire de blagues et inventait des chansons comme « Beer Barrel Polka » ou il improvisait sur le chanson des

« Flintstones ». Le premier hit il avait en 1951 avec » I am in the mood for love », lequel était transformé en « Moody's Mood for Love » et repris par Aretha Franklin, George Benson, Van Morrison, Amy Winehouse et autres.


Dans sa carrière il y avait deux interruptions à cause d'alcool, le plus grand ennemi de tous les jazzmen. Il a repris avec Dizzy Gillespie en 1963 dans son quintette, mais il quittait déjà en 1963 pour s'installer comme chef d'orchestre.


Il vivait à Las Vegas comme il disait: pour être près de ma fille; dans les années 1980 il retournait vers New York et environs, travaillait de nouveau avec Gillespie . Il a été nommé « Jazz Master « en 1998; son dernier album « Moody 4B » a été enregistré en 2008 et est sorti en 2010 sur le IPO label.

Cet album a reçu un Emmy Award!


James Moody a toujours été entouré des gens pour mieux apprendre la musique. Pendant sa vie il a joué avec: Dizzy Gillespie, Miles Davis, Max Roach, Lionel Hampton et avec des nombreux musiciens européens de jazz.


J'étais très content de récemment trouver son vinyl « Flute 'N Blues » enregistré en 1956; Moody était un des meilleurs flûtistes dans le jazz


Source: International Herald Tribune

lundi 6 décembre 2010

Concert Fossati/Sola/Terraza Trio

CONCERT à NÎMES le 10 décembre 2010

Ramon Fossati / Toni Sola et Ignasi Terraza Trio The Black Key

RAMON FOSSATI : trombone

TONI SOLA : saxophone ténor

IGNASI TERRAZA : piano

DIMITRI SKIDANOV : contrebasse

ESTEVE PI : batterie

Dans le cadre des 4èmes journées Jazz en L'R qui auront lieu du 8 au 11 décembre 2010, Jazz à Junas et Jazz 70 s'associent pour proposer la découverte d'un quintet catalan avec des musiciens de grands talents. Ramon Fossati au trombone et Toni Solà au saxophone se sont entourés pour ce projet du trio d'Ignasi Terraza. Avec un juste équilibre entre compositions originales et standards, cette formation nous offre un répertoire surprenant, virtuose, riche en contrastes et haut en couleurs. The Black Key a été primé par la revue Jaç comme meilleur disque de l'année. Un travail remarquablement homogène, plein de fraîcheur et très abouti.

Vendredi 10 décembre 2010 à Nîmes

La Milonga del Angel à 20h30

Tarif : 14€/11€ (Adhérents Jazz 70, Jazz à Junas, Jazz en L'R, étudiants, chômeurs).

Possibilité de dîner sur place en réservant au : 06 63 90 69 18

Réservation : jazz-70@hotmail.fr