lundi 26 novembre 2012

Franpi Barriaux parle avec Guillaume Séguron

Articles par Franpi Barriaux  sur Citizen Jazz concernant le contre-bassiste bien connu à Junas Guillaume Séguron.





nouvelles réponses des archives

Guillaume Séguron

Guillaume Séguron (b)
Quelle force pousse les hommes à écrire quand le temps est au chaos ? Quelle est cette parole qui donne la force de gratter au plus profond de ses émotions quand la survie est incertaine ? Où est la nécessité de la transmission quand l’hypothétique lendemain se terre dans le trouble des ténèbres ? Que sera cette parole si elle est celle des vaincus ?
Ces questions, on se les pose toujours à l’abri des bombes ou du martyre. Elles sont incongrues pour quiconque veut donner voix à l’urgence du moment ; quand le courage de la mémoire se réveille, Picasso peint l’Horreur sous les bombes en ce funeste 26 avril 1936. Quand l’empreinte du souvenir est en mouvement, Gerda Taro ploie sous la mitraille, pour avoir témoigné de trop près.... Borges pensait que L’Histoire universelle était celle d’un seul Homme. Au-delà, elle est celle des individus qui font l’Humanité. Seuls et debout dans le tourbillon de l’Histoire, ils ont donné corps au temps. Vivants pour toujours, puisque dans le rythme idéal.
C’est dans cette heuristique du Temps que le contrebassiste Guillaume Séguron a choisi son Espace. Ces nouvelles réponses des archives, le contrebassiste les porte depuis des années, et c’est cette lente maturation qui a déposé des sédiments d’universalité dans sa musique, malgré l’intimité d’un souvenir d’enfance, ravivée par la collaboration à un projet radiophonique, Mémoire des Républicains espagnols en Languedoc-Roussillon. Dans le lyrisme d’un morceau comme « Last Night In Brunete // Don Nadie », sa musicalité transforme des émotions confuses en un fil narratif cohérent.
Dans ce solo, tantôt fracas des cordes, tantôt apaisement de l’archet, où affleure la mélodie, on perçoit dans cette voix seule « l’Estaca » de tout un peuple. Si l’Homme n’est plus rien lorsque le Temps est tout, la contrebasse est la carcasse de ce Temps-là. Comme un un arbre, elle s’arque sous l’averse et dans la tourmente du Perthus. Le vent transporte ses essences d’Argelès à la Belle-de-Mai, cette « Marseillaise » cosmopolite qui s’épanche sur les cordes (« L’Horloge // Albert’s Theme »). Ses branches éparses se dressent sous les bombes quand la folie des hommes s’accélère et rend le chemin encore plus long.
Bien sûr, pour Séguron, la dramaturgie de la guerre d’Espagne n’est pas seulement archétypale. Elle imprègne son histoire familiale, celle des Catalans pris dans la Retirada. Ce pourrait être celle des Tutsis de Kibuye. Celle des apatrides qui, de Voïvodine en Polésie, sont trimballés au gré des traités internationaux. Elle est cette histoire morcelée qui se cherche un puzzle. Un langage de souffrance et d’espoir né au milieu du tumulte de l’instrument ; les témoignages en catalan deviennent intelligibles par tous car ils sont l’histoire commune, celle où la langue devient musique.
Dès « Pròleg // More G », où les voix rocailleuses [1] se mêlent aux pizzicati nerveux de Séguron dans ce récit mis en scène par l’archet, l’auditeur comprend qu’il convient de se laisser emporter par la contrebasse. Cette parfaite narratrice capte toutes les émotions et convoque elle aussi ses propres souvenirs, de J.-F. Jenny-Clark à Barre Phillips. C’est la force d’un solo que d’imposer au musicien d’aller chercher au fond de lui les rhizomes d’une histoire universelle pour les traduire en émotions. C’est ainsi qu’ont été conçues ces nouvelles réponses des archives. Ce disque-ci est une prouesse.

[1On retrouve parmi elles Yves EscapeJoseph Villamosa et Pierre Diaz, lui même auteur d’un disque magnifique sur la Retirada.
P.-S. :
Notre entretien avec Guillaume Séguron et Franpi Barriaux

Guillaume Séguron (1)

Avec nouvelles réponses des archives, son premier album solo (Rude Awakening), Guillaume Séguron sonde l’Histoire et la mémoire, intime ou collective, en prenant comme toile de fond les réfugiés espagnols de laRetirada.
Guillaume Séguron est un contrebassiste exigeant et passionné. Avec nouvelles réponses des archives, son premier album solo (Rude Awakening) dont Citizen Jazz est partenaire, il sonde l’Histoire et la mémoire, qu’elle soit intime ou collective, en prenant comme toile de fond les réfugiés espagnols de la Retirada. L’occasion d’évoquer avec lui, dans un entretien en plusieurs parties, la gestation d’un tel projet et les réflexions qui en découlent.
- On commence par un sujet du bac : « Existe-t-il un devoir de mémoire ? » (vous avez quatre heures)
Waouw… D’entrée de jeu ça commence fort… pas de répit. (Rire)… Heu… sérieusement, c’est pas facile de commencer par ça… c’est pas l’ultime question ?… 4 heures seulement ?
Ça tient à ma place et à certaines expériences : Je suis musicien, pas historien, ni journaliste… Et nous sommes là pour parler de musique et je sais que ça peut déborder. Répondre à cela n’est pas ma fonction… ou alors au travers d’un mémoire, comme à la fac ! Si mon boulot comble un vide, tant mieux, mais si je suis totalement honnête, ma contribution est la même quoi que je fasse. A un moment, j’ai fait un choix : celui de ne pas devenir archéologue.
Devoir de mémoire envers une République perdue… Oui, comme ces drapeaux que l’on voit parfois pendre à certaines fenêtres en Espagne… c’est peut-être préférable dans une période où ce mot ne semble plus vouloir dire grand-chose… Alors « Devoir de mémoire » ? J’imagine tout ce qu’on peut mettre là-dedans, beaucoup de choses contradictoires peuvent s’y retrouver côte à côte… D’ailleurs, quelle est la distinction entre souvenir et mémoire ? Je suis sensible à cela parce que je suis d’abord sensible aux noms des rues… aux monuments, aux plaques…
Je pense que les sociétés ont besoin d’enterrer « correctement » leurs morts… La périodicité, le temps cyclique a beaucoup à faire avec cela. Ce n’est pas nouveau. Puis on peut entendre par là : reconnaissance d’une responsabilité de l’État. Oui. Mais, qui est l’État ? Est-ce seulement les gens qui gouvernent ou bien quelque chose de plus collectif ? A cet endroit-là, je vais utiliser une figure de rugby : « coup de pied à suivre »… Parce qu’il y a vraiment des « indésirables » de la mémoire, ceux qui cristallisent une mauvaise conscience… collective, non ?
Face à cette question, je préfère répondre « Travail de mémoire ». Il débute avec l’enseignement, la volonté de construire des esprits critiques. Donner à chacun la possibilité de penser, raisonner par lui-même, se faire son opinion, s’instruire… acquérir, être maître de ses outils. (Le Marteau sans Maître de l’ami René Char ou autre idée marxiste ?) C’est plus complexe, plus risqué aussi pour tous les pouvoirs…
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Guillaume Séguron Photo Frank Bigotte
Donc, je cherche encore. La mémoire est active, comme le travail. Le travail c’est le présent… Le présent du travail, les mains dans le cambouis. La mémoire est une matière vive ! C’est le mouvement, alors là oui, « Travail de mémoire » ! Parce qu’on ne pourra jamais, malgré tous les pouvoirs, toutes les oppressions, empêcher les hommes de se demander : pourquoi et surtout comment ? Comment en est-t-on arrivé là ? Ici tout se confond. « Eclairer le présent à la lueur du passé » a dit un jour Marianne Petit.
Le « devoir de mémoire » c’est de laisser aux historiens comme aux chercheurs la pleine liberté d’exhumer, de rendre présent, de s’exprimer, de synthétiser l’histoire individuelle pour en faire une histoire collective. C’est permettre à chacun, dans le sentiment d’être ensemble, de transmettre… Je laisse de côté la question de la liberté d’expression. Le « devoir de mémoire » serait peut-être le « pouvoir » de permettre le « Travail de mémoire » . De toutes manières, il arrive toujours après… Mais bon… « ESP 18 07 36 » – la première pièce du disque – répond à toutes ces questions. Je ne vais pas tout dévoiler !
Alors ? « Under » comme on dit au rugby. Mais si c’est la question, alors quatre heures ne suffiront pas. Partons, nous verrons bien… où retombera la balle.




la suite de l'entretien avec Guillaume Séguron et Franpi Barriaux sur:

http://www.citizenjazz.com/Nouvelles-reponses-des-archives.html


















Concert Sylvia Howard, Tom McClung et Peter Giron


Prochainement à l'Ever'In à Nîmes:





Sylvia Howard CHANT
Tom Mc Clung Peter Giron
PIANO CONTREBASSE

C’est la première fois que Le Jazz Est Là invite une chanteuse, certes, mais quelle chanteuse ! Née à Indianapolis, elle grandit toutefois à Los Angeles, très vite plongée dans toute la musique qu’écoute à l’époque la communauté noire américaine qui subit aussi de plein fouet la ségrégation à laquelle sont confrontés tous les musiciens de cette période.

Très jeune elle est particulièrement fascinée par la voix de Carmen Mc Rae et aussi par celle de Shirley Horn qu’elle écoute inlassablement. Elle est aussi, 
bien entendu, influencée par toutes les grandes voix comme Billie Holiday, Sarah Vaughan, Shirley Bassey, Betty Carter et plus tard Nina Simone, Dee Dee Bridgewater, Abbey Lincoln, Jeanne Lee et bien d’autres. C’est, nourrie de toutes ses influences, qu’elle chante avec son propre style avec une énergie et une vitalité non dénuées d’humour, avec une voix forte et très émouvante, pleine de feeling dès les premières notes.

Travaillant plus de dix ans dans le sud-est de l’Asie, elle n’arrive en Europe qu’en 2000. A Paris, elle multiplie ses apparitions sur scène, vite appréciée par de nombreux musiciens. Ce n’est pas par hasard qu’on la trouve ainsi fréquemment aux côtés de pianistes comme Alain Jean-Marie, Kirk Lightsey ou Tom Mc Clung (comme ce sera le cas à Nîmes), pianiste régulier du quartet d’Archie Shepp et que nous avions déjà invité en duo avec Jean-Jacques Elangué.

Quant à Peter Giron, à la contrebasse, le public a pu 
apprécier son jeu puissant et subtil lors de notre dernier concert. Il y aura donc, pour cette soirée Jazz-Club à l’Ever’in, avec Sylvia Howard, deux musiciens haut de gamme à la hauteur du talent de la chanteuse dont la voix provoque toujours une émotion forte nous plongeant dans la tradition des grandes chanteuses de jazz. Ses compositions personnelles 
comme « Hello » ou « House of the Rising Sun », entre autres, bouleversent de façon profonde l’auditeur autant que les standards revisités avec une grande originalité.

Alors, comme pour les concerts précédents, il est fortement conseillé de réserver pour cette soirée exceptionnelle 
lejazz.estla@laposte.net ou 04 66 64 10 25
http://www.lejazzestla.fr ça redémarre !

VENDREDI 7 DECEMBRE 21h à l’EVER’IN (place Séverine) à Nîmes




















dimanche 25 novembre 2012

Philip Catherine: Bon anniversaire


PHILIP CATHERINE 70TH BIRTHDAY - BOZAR

Philip Catherine méritait bien un lieu prestigieux pour fêter ses 70 ans. C’est donc la belle Salle Henry le Bœuf, au Bozar, qui accueillait notre célèbre guitariste, accompagné par Nicola Andrioli (p), Philippe Decock (keys), Philippe Aerts (cb) et Antoine Pierre (dm) pour un concert exceptionnel.
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Toujours simple, souriant, affable; toujours un peu perdu et affairé, tentant de mettre constamment de l’ordre dans ses partitions, Philip Catherine est heureux d’être là. Et il est ovationné comme il se doit. Lui qui n’aime pas trop les hommages et les compliments, le voilà servi.
Alors il joue. Cole Porter d’abord, qu’il affectionne particulièrement. «Let’s Do It (Let’s Fall In Love)» puis «So In Love». Entre deux «La Prima Vera» (d’Andrioli). Puis «Janet», «Misty Cliffs»…  Philip Catherine n’a pas son pareil pour enflammer chaque thème avec un délicat lyrisme. Il aime joué au chat et à la souris. À trouver des portes de sorties. Ça tombe bien, Antoine Pierre aime ça aussi. Le jeune batteur s’amuse et ose tout – break, accompagnements décalés - sans jamais oublier le swing. Peut-être devrait-il juste encore se départir de quelques gimmicks récurrents? Redoutablement efficace, il reste sobre dans le délire ou délirant dans la sobriété, c’est selon. 
Nicola Andrioli, de son côté, possède un jeu extrêmement lumineux et brillant. Les arpèges et les accords dégringolent avec finesse pour aller se mélanger aux mélodies du guitariste. Ensemble, ils peuvent se permettre de belles escapades («Janet» en est une belle preuve) car ils savent qu’ils peuvent toujours compter sur le jeu solide, souple et ferme, de Philippe Aerts à la contrebasse.
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S’il a le sens du groove, Philip Catherine a aussi le sens de la mélodie et de la chanson. C’est pourquoi il invite sa fille, Isabelle Catherine, à le rejoindre sur scène et à l’accompagner sur «Côté Jardin» (thème écrit en son temps par Philip Catherine, sur lequel Jacques Duval a posé de tendres paroles). La jolie ballade est chantée (presque murmurée) d’une voix douce qui rappelle peut-être un peu l’univers de Coralie Clément. Le moment est très touchant.
Et puis les invités se suivent. D’abord, Nicolas Fiszman pour un superbe duo d’une grande complicité («Merci Philip», «Homecomings»). Ensuite, c’est Didier Lockwood qui vient donner une touche jazz-rock à la soirée. Le démarrage se fait en douceur sur un morceau presque planant, sur lequel Catherine dépose quelques phrases évanescentes, avant d'enchaîner avec un fantastique «Ain't Misbehavin'»! Ça brûle, ça échange, c’est explosif et tout le monde s’amuse.
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Et bien sûr, la fête ne serait pas complète si Toots Thielemans ne venait pas, lui aussi, souhaiter un bon anniversaire à notre incroyable guitariste qui a quand même bien marqué de son empreinte le jazz européen et que certains oublient parfois trop facilement (trois petites lignes dans le Jazz Magazine consacré aux guitaristes… c’est assez mesquin).
«Over The Rainbow», «What A Wonderful World» et d’autres standards concluent cette grande soirée pleine de rires et d’émotions.
Côté Jardin, le nouveau disque de Philip Catherine sort ce mois-ci. A bon entendeur...
Bon anniversaire et longue vie Mister Catherine !
A+
Avec l'aimable permission de:    http://jazzques.skynetblogs.be/         tenu par Jacques Prouvost

samedi 24 novembre 2012

Pansanel et Salis jouaient Les Beatles



Gérard Pansanel et Antonello Salis ont joué Les Beatles  à Milonga Del Angel à Nîmes

Magnifique concert  par ce Duo des Extrêmes: Gérard Pansanel guitare tout à fait serein  comme le regretté George Harrison, le Beatle spirituel,  et à l'autre coté Antonello Salis qui dégazait son énorme énergie  sur le 'pauvre piano'  un instrument de percussion, pour le transformer gentillement  mais fermement  en batterie.
Mais entre-temps les deux virtuoses  jouaient  aussi des 'ballads' des Beatles avec Salis sur son accordéon.



mercredi 21 novembre 2012

N'oubliez pas ce concert Pansanel Salis à Milonga





Vendredi 23 Novembre Gérard Pansanel et Antonello Salis Duo "Play Beatles"

Antonello_SalisGerard_Pansanel









 
Voilà plus de 20 ans qu’en concert ou sur les albums Calypso, Cinecittà, Beatles Stories, Voices, Nino Rota/Fellini & Navigators, le languedocien Gérard Pansanel et le sarde Antonello Salis, ont uni leurs tempéraments méditerranéens et généreux au travers d’une musique colorée et vigoureuse. Et ce, tout au long d'un parcours où ils se sont produits ensemble ou séparément dans toute l’Europe, au Japon, aux USA et Canada, au Brésil, en Afrique et au Cap Vert, aux côtés de Chick Corea, Pat Metheny, Paolo Fresu, Archie Shepp, Billy Cobham, Michel Portal, Aldo Romano, Henri Texier, Richard Galliano et L’Orchestre National de Jazz…
2 jazzmen de talent au service d’un répertoire emblématique de la pop-rock !
En partenariat avec Jazz 70.

Vendredi 23 Novembre, Nîmes, Milonga Del Angel
TARIFS : 18 €
15 € (adhérents Jazz 70,
Jazz à Junas, Jazz en L’R,étudiants, chômeurs)
Gratuit pour les – 16 ans
Renseignements auprès de Jazz 70 : 
www.jazz70.fr

mardi 20 novembre 2012

Danilo Pérez, l'Artiste de Jazz pour la Paix



Le jazzman panaméen Danilo Pérez nommé Artiste de l'UNESCO pour la paix


Le pianiste et compositeur de jazz panaméen Danilo Pérez. Photo: Raj Naik/Danilo Perez

19 November 2012 – La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, les sciences et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a annoncé lundi la nomination du célèbre pianiste et compositeur de jazz panaméen, Danilo Pérez, en tant qu'Artiste de l'UNESCO pour la paix.
Cet honneur lui sera décerné lors d'une cérémonie, prévue au Siège de l'UNESCO à Paris le 20 novembre, « en reconnaissance de ses efforts pour développer des programmes d'initiation à la musique à destination des enfants en situation d'extrême pauvreté au Panama, notamment dans le cadre de la Fondation Danilo Pérez, et de son engagement en faveur des idéaux et des objectifs de l'Organisation ».
Né au Panama en 1965, Danilo Pérez a influencé la musique contemporaine en élaborant un jazz panaméricain. Il dirige actuellement l'Institut mondial du jazz du Berklee College of Music, à Boston, aux États-Unis, et préside la Fondation Danilo Pérez qui met en place des programmes d'initiation à la musique pour les enfants en situation d'extrême pauvreté au Panama. Danilo Pérez est également directeur artistique du Festival de jazz de Panama.
Danilo Pérez a reçu de nombreuses récompenses pour son travail social au Panama, notamment l'Ordre Vasco Nuñez de Balboa et la Clé de la ville de Panama.
Les Artistes de l'UNESCO pour la paix sont des personnalités de renommée internationale qui usent de leur influence, de leur charisme et de leur prestige pour promouvoir le message et les programmes de l'UNESCO. L'Organisation coopère avec eux en vue de renforcer la sensibilisation du public aux enjeux de développement et au rôle joué qu'elle joue dans ces domaine

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=29370&Cr=UNESCO&Cr1=#.UKtUfeSCA8o
From the Gail Boyd Artist Management site:

In addition to his performing career, Perez directs the Berklee Global Jazz Institute at Berklee College of Music (Boston, MA), where he developed an innovative educational curriculum based on the concept he refers to as inter-connective learning. This concept allows students to experience and practice the idea of social change through music. He also presides over the Danilo Perez Foundation in his native country of Panama.  The Foundation provides outreach music programs to children of extreme poverty in the Republic of Panama.  Danilo also serves as the Artistic Director for the Panama Jazz Festival, which in addition to showcasing world class talent, the Festival also serves as the world’s largest center for auditions, admissions and scholarships for Latin American music students and professionals.
 
Born in Panama, Danilo started his musical studies at just three years of age with his father, a bandleader and singer. By age 10, he was studying the European classical piano repertoire at the National Conservatory in Panama. At age 12 he started working as a professional musician in salsa bands and composing and arranging for Latin American singers.
 
Danilo first attracted the spotlight as the youngest member of Dizzy Gillespie’s United Nations Orchestra in 1989.  Since the late ‘80s, he has toured and/or recorded with jazz masters Wayne Shorter, Steve Lacy, Jack DeJohnette, Jon Hendricks, Tito Puente, Paquito D’Rivera ,Wynton Marsalis, Gary Burton, Roy Haynes, among many others. Perez is also a prolific composer and he has been commissioned by Carnegie Hall, Lincoln Center, Chicago Jazz Festival and others..
 
Danilo has earned much acclaim including Grammy © Awards, Jazziz Critics Choice Awards, Boston Music Awards, Jazz Journalists Association Awards.
 
Perez’ philanthropic work started in the early 1980’s when he taught Latin American musicians, created festivals, outreach music programs, and helped open jazz departments in Latin American universities. He later served as Cultural Ambassador for the Republic of Panama, Goodwill Ambassador to UNICEF, where he started his work in the eradication of extreme poverty through outreach music programs in Panama City, Panama. He has received numerous awards for his social work in Panama as well as internationally, including the Orden Vasco Nuñez de Balboa, Key to the City of Panama, the Smithsonian Legacy Award, ASICOM International Award, The Most Influential Latinos of the Delaware Valley.   
 


 
For More Information:






lundi 19 novembre 2012

Concerts Chicago Blues et Térez Montcalm

Concerts à venir prochainement: Chicago Blues à Nîmes et
 Térez Montcalm à Alès le mardi 27 novembre!


6a00d8343e1e7053ef0120a5c924f9970b-200wi PRESENTE:                        



                  CHICAGO BLUES FESTIVAL 2012

© photo DR
  L’accueil de la tournée européenne du Chicago Blues Festival est devenu un rendez-vous attendu incontournable. La cuvée 2012 est exceptionnelle avec six parmi les plus grands bluesmen du temps présent !


  John Primer
Né à Camden (Mississippi) dans une famille où la musique occupe une place centrale, il débute la guitare à l’âge de huit ans. Installé à Chicago en 1963, il forme son premier orchestre, The Mainteners, joue dans tous les clubs du South Side et se confronte aux maîtres du blues. Willie Dixon l’engage en 1979 puis Muddy Waters le choisit. Il sera son accompagnateur jusqu’au décès du maître en 1983. C’est ensuite une nouvelle aventure de quatorze années avec Magic Slim. Il attend l’année 1995 pour publier son premier album pour Atlantic Records. De nombreux autres suivront sur son propre label, Blues House Productions. En 2009, il obtient le Blewzzy Award et, l’année suivante, est élu Artiste de l’année et obtient un Grammy Award. John Primer est incontestablement l’un des maîtres du blues d’aujourd’hui.

Billy Flynn
Né à Green Bay, il découvre le blues très tôt dans les clubs de sa ville natale en écoutant des grands tels que Jimmy Rogers, Luther Allison ou Jimmy Dawkins… C’est d’ailleurs ce dernier qui l’invite pour la première fois sur scène. En 1975, il lui propose de rejoindre son groupe dans lequel il joue pendant quatre ans. Billy Flynn est ensuite aux côtés de Sunnyland Slim, Mighty Joe Young, Luther Allison et de nombreux autres. A la fin des années 80, il côtoie Pinetop Perkins dans le Legendary Blues Band puis joue régulièrement avec Willy Smith. Ces dernières années, il est appelé dans de très nombreux orchestres.

Peaches Staten
Elle est actuellement une vraie blues diva à Chicago. Originaire du delta du Mississippi, elle a grandi dans le blues et le gospel. Installée à Chicago, elle ne tarde pas à brûler les planches des clubs. Ses talents de « showgirl » et de chanteuse, inspirée par Etta James, Koko Taylor et Tina Turner, sans omettre sa passion pour Bessie Smith ou Lavern Baker, sont reconnus par tous…

Bob Corritore
C’est l’un des musiciens les plus appréciés de la scène blues. Considéré comme l’un des meilleurs harmonicistes actuels, il est aussi animateur de radio, producteur et patron du Rhythm Room Club, l’un des hauts lieux du blues à Phoenix. Né à Chicago, il joue très tôt dans de nombreux clubs de la ville avec des musiciens comme The Aces, Willie Buck, Otis Rush ou Eddie Taylor. Arrivé à Phoenix, il joue avec Louisiana Red, Johnny Rapp, Big Pete Pearson,Tommy Duke, Ronnie Whitehead, entre autres.

avec

John Primer, guitare & chant, Billy Flynn, guitare & chant, Peaches Staten, chant, Bob Corritore, harmonica, Melvin Smith, basse, Willie « The Touch » Hayes, batterie.



Plus d'infos sur : http://www.jazz70.fr/

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TéREZ MONTCALM
HERE’S TO YOU – SONGS FOR SHIRLEY HORN
JAZZ MILLÉSIMÉ ET TASTE VIN - UN CONCERT DE JAZZ SUIVI PAR LA DÉGUSTATION D'UN VIN DE LA RÉGION.


TEREZ MONTCALM (VOIX, GUITARE), STEVE WILLIAMS (BATTERIE), CHRISTOPHE WALLEMME (CONTREBASSE), PIERRE DE BETHMANN (PIANO) ET JEAN-SÉBASTIEN WILLIAMS (GUITARE). 

Shirley Horn était une grande dame du jazz. Elle savait mieux que tous, étirer les notes et donner aux ballades une charge émotionnelle intense. Elle nous a quittés en 2005.      

Depuis toujours, la chanteuse québécoise Terez Montcalm, une pointure de la scène internationale, voue un culte à Shirley Horn et avait envie de reprendre ses chansons. Avec sa voix si particulière, haute, limpide, parfois éraillée qui soudain se brise, elle a les capacités pour reprendre ce répertoire.   Accompagnée de son complice le guitariste Jean-Sébastien Williams, elle a rencontré Steve Williams (batteur de Shirley Horn pendant près de trente ans) qui, enthousiaste, a décidé de la suivre dans cette aventure. Au Cratère, ils seront en plus accompagnés de Pierre de Bethman au piano et de Christophe Wallemme à la contrebasse, membres du trio Prysm (probablement le plus intéressant trio de jazz français de ces 15 dernières années).  
Une écorchure extrêmement séduisante !
Dans la voix, ce n'est pas un grain qu'a Térez Montcalm, c'est une écorchure extrêmement séduisante, du genre à ne plus se faire oublier : quelque chose de Janis Joplin. Mais le grain, elle l'a dans la tête, quelque chose de Camille, de la poésie déjantée et une présence entre enfant sacripant et jeune femme qui a vu le loup, n'y croit pas tout à fait et danse avec lui. Térez Montcalm a une personnalité de comédienne, un caractère de cinéma, une voix de rockeuse. Au total, ça fait quelqu'un. Télérama
Domaine Pierre Cros
Pierre Cros se définit comme « vigneron militant ». Il défend son terroir et l’authenticité de son travail. De très vieux cépages, des rendements faibles sur des sols arides donnent naissance à des vins remarquables et remarqués au sein de l’appellation Minervois dans l’Aude. vinparleur.net

http://www.lecratere.fr/fiche.php?id=348

samedi 17 novembre 2012

Harrison Bankhead, jazz bassist

Des nouvelles sur Harrison Bankhead, le très sympathique contre-bassiste qui jouait dans le Trio INDIGO
pendant le Festival Jazz à Junas et la rencontre avec Chicago en 2011






At 57, Chicago jazz bassist Harrison Bankhead just hitting his stride


Chicago bassist HarrisBankhead (phoby Michael Jackson)
Chicago bassist Harrison Bankhead (photo by Michael Jackson)
HARRISON BANKHEAD SEXTET
♦ 10 p.m. Sunday
♦ The Hungry Brain, 2139 W. Belmont
♦ Admission, $15
♦ (773) 935-2118, umbrellamusic.org
Updated: November 9, 2012 2:41AM


Chicago bassist Harrison Bankhead is sartorially flamboyant, larger than life. The bags under his eyes, suggestive of late nights on the bandstand, belie an unflagging spirit and warmth of character. Just as he doesn’t rush his speech, he like many a bass player conveys the oak-like dependability of the anchorman. His openness to diverse genres is reflected in his beneficent mien; far from being “been there, done that,” the 57-year-old still talks about music with a youthful enthusiasm.
“Morning Sun, Harvest Moon” (2010), his debut disc as a group leader, came about almost by accident. It features an all-star lineup of drummers Avreeayl Ra and Ernie Adams, woodwind specialists Mars Williams and Ed Wilkerson, and violinist James Sanders. Augmented by Jim Baker on synth and singer Saalik Ziyad, this cast of seasoned and versatile veterans will cap the eighth annual Umbrella Festival of Jazz and Improvised Music at 10 p.m. Sunday at the Hungry Brain, 2319 W. Belmont.
“There’s times you have to invest in yourself,” admits Bankhead, almost apologetically, from his Waukegan home. “Steven Walcott at Engine Records encouraged me to put something out.” His original plan was to form a trio with two other Chicago jazz stalwarts: drummer Hamid Drake and saxophonist Ernest Dawkins. Drake, however, was hard to pin down because of his touring schedule, so Bankhead began making calls. What resulted was an aggregation of Wilkerson, Ra and himself (all longtime members of the Chicago-based music collective the Asssociation for the Advancement of Creative Musicians) with Williams, his confrere from the Albert Ayler tribute band Witches and Devils, and Sanders and Adams.
“ ‘Harvest Moon, Rising Sun is a yin and yang thing, about that time of energy from the morning sun and the moon, that energy that’s always flowing,” Bankhead said. On the CD, playing a wooden flute, Ra states the basic melody with an American Indian influence, joined by Williams on a similar instrument and Wilkerson on alto clarinet. “Chicago Señorita” is a feature for Sanders’ violin over a massive bass riff and jungle of percussion; “East Village” segues from abstract squall into a calypso groove, inspired by the Art Ensemble of Chicago’s “Ja” from its ECM debut “Nice Guys,” and features a gorgeously sultry tenor sax from Wilkerson. “Red Is the Color in Jean-Michel Basquiat’s Silk Blue” conjures the feverish surrealism of Charles Mingus with gently jousting clarinets.
Everything was recorded on first take. “I heard the playback,” Bankhead said, “and thought, ‘Golly! The transitions are so beautiful, I really don’t need to mess with them.”
During Bankhead’s formative years in Waukegan, a buddy named Michael Navy hipped him to jazz via a 45 of guitarist Wes Montgomery’s “Bumpin’ on the Sunset.” By this time, the young Bankhead had already started a band with Drake. A jazz-crazy cousin also turned Bankhead on to jazz greats Pharoah Sanders, John Coltrane, Albert Ayler and Roland Kirk, and took him to see Miles Davis in Chicago. As it happened, Davis canceled, so they checked out the Stony Island club Transitions East, where the teenage Bankhead had an epiphany witnessing the musicians there.
Later Bankhead hooked up with trumpeter Malachi Thompson and worked with radical saxophonist Roscoe Mitchell for a dozen years. “You had to get busy around Roscoe, he was always practicing,” Bankhead said. “You cannot help but learn in that environment. He taught me about endurance but also space. If you run out of ideas, give it up for a while. He didn’t like being followed, ‘find your own thing within the music and develop that.’ Some of Roscoe’s notated music is hard! So I learned a great deal from my time with him.”
You can still hear Bank­head lay down R&B grooves every Friday night at Little Ed’s in Waukegan. He’s also dabbled in fusion, folk, hard rock, classical; he’s up for it all, since he funnels everything into his personal creative side. Avant-garde music gets scarcer farther from the city, so Bankhead is thankful he came to Chicago to absorb the artistry of free jazz greats Malachi Favors, Fred Hopkins, Peter Kowald and William Parker (who plays Hideout with his New York quintet on Saturday as part of the Umbrella Music Festival).
There aren’t too many of them, so good bassists are always in demand. They are workhorses, often buried in sideman obligations to discover a deeper sense of where they’re at. For Bankhead, harvest moon and morning sun conspired to shine a light on this Chicago stalwart — who’s also a seeker.
Michael Jackson is a locally based free-lance writer and photographer.
http://www.suntimes.com/entertainment/music/16255558-421/at-57-chicago-jazz-bassist-harrison-bankhead-just-hitting-his-stride.html