mercredi 23 mai 2012

Melody Gardot

Pour une fois la critique sur un CD fait par Michel Contat du magazine Télérama; la raison est très simple: Télérama no 3254 a mis sur la première page la photo de la belle Melody Gardot.
Ce n'est pas souvent de trouver les photos des musiciens de jazz sur ce genre de magazines et en plus un interview avec Melody ; on pourra discuter des heures si oui on non Melody Gardot est ou sera une grande Diva du jazz, mais regardez et jugez vous-même le jeudi 31 mai à 21.30 sur Mezzo:
Jazz à Juan Melody Gardot!
The Absence


On aime passionnément
La peau de sa voix est blonde, elle a un goût de vanille et de pêche, y coller l'oreille intoxique. Worrisome Heart, en 2008, a révélé Melody Gardot, elle se balançait dans un hamac tendu entre les douanes du jazz et de la pop. Avec My one and only thrill, le jazz vocal soft s'est encore trouvé une jeunesse triomphale. Sa voix de murmure s'est lovée en nous comme un désir léger et têtu.
Avec The Absence, l'enchantement change de couleur : fini les satins, soies, tissus éponge et bains moussants, « Melody goes latin » ; dans les années Marilyn, c'eût été le titre de cet album. Des chansons originales, avec samba en ouverture (Mira)et en clôture (Iemanja, femme, déesse et sirène), autant de rôles que s'est écrits la chanteuse. Elle s'est (re)construite en créant avec talent, humour, conviction un personnage glamour qui s'appelle Melody Gardot et qu'elle joue à la perfection, susurrant des douceurs entre ses lèvres peintes.
Invitation au plaisir, The Absence déroule onze nouvelles d'inspiration autobiographique : la vie et les amours d'une femme qui veut des sourires, du vin, de la volupté, et danser sur la musique. Passé une éventuelle frustration pour qui souhaitait retrouver sa jazzy Melody, à chaque écoute se découvrent mieux les subtilités d'un timbre aérien qui sait aussi râper à la Louis Armstrong ! Profitant des richesses instrumentales, conçues, cordes et percussions, avec Heitor Pereira, l'arrangeur de cette superproduction brésilo-californienne, Melody Gardot se mue voyageuse un rien délurée de la world-pop de luxe. Délicatesse finale, en plage cachée qui rappelle d'anciennes facéties de Prince, Milady Gardot offre une impro free avec son groupe de 2010 qui swinguait dru.
Le 26/05/2012 - Mise à jour le 22/05/2012 à 10h39
Michel Contat - Telerama n° 3254

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