mardi 12 juillet 2011

Le Festival de Jazz à Junas démarre le mercredi 20 juillet


Le Festival de Jazz à Junas démarre avec le pianiste Ahmad Jamal, concert unique en région!

Dans les années 50 Miles Davis était déjà impressionné par ce pianiste et quand Miles l'attends joué il disait:" he, Ahmad ,knocked me out with his concept of space, his lightness of touch, his understatement, and the way he phrased notes and chords and passages. I loved his lyricism on piano; I have always thought Ahmad Jamal was a great piano player who never got the recognition he deserved!" (Miles Davis , son autobiographie)

Miles Davis était souvent à la recherche d'un pianiste style Ahmad Jamal, qui trouvait quelque part en Bill Evans et avec Red Garland.

Vous trouverez une très bonne résumé sur la carrière d'Ahmad Jamal sur wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmad_Jamal) et une partie d'interview par Laurent De Wilde

Venez nombreux pour assister à ce beau concert donné par Ahmad Jamal, un légende des pianistes américains!


Interview
Ahmad Jamal : des Cookies et des Steinway

Treize ans après sa première rencontre avec Ahmad Jamal pour Jazz Magazine, Laurent de Wilde a retrouvé le grand pianiste en Pennsylvanie. Il lui a fait écouter ses anciens disques. Un moment d’exception, en prélude à la sortie de son nouvel album : “It’s Magic”.

Propos recueillis par Laurent de Wilde

Extraits :

JAZZ MAGAZINE. Pourquoi ce titre Ahmad’s Blues ça alors que sa forme n’est pas un blues ?

AHMAD JAMAL. Hé hé, c’est un blues inside/outside (dedans/dehors). En fait, je l’ai appelé comme ça parce que quand je l’ai composé, en 1948, j’étais dans une période de ma vie très déprimante. J’étais accompagnateur pour les Caldwells, un spectacle de danse et de chant qui venait d’East St-Louis, je devais gagner au maximum 70 dollars la semaine. Il y avait Ray Bryant qui était aussi leur pianiste à l’occasion. Ils avaient vraiment de bons pianistes. Mais l’emploi ne me plaisait pas, et puis pour plein de raisons c’était une période dramatique de ma vie. Alors j’ai appelé ce morceau Ahmad’s Blues ! J’ai aussi écrit un Excerpts From The Blues, qu’on a pu entendre dans le show TV de Robert Herridge, en 1959*. Miles [Davis] apparaît dedans aussi, ainsi que Ben Webster, c’était dans les années 60. C’était vraiment un modèle de vidéo musicale, qui a été repris partout par la suite. Bon, ce n’est pas non plus un blues, mais j’aime bien appeler mes morceaux comme je veux, ha ha ha !

[…]

J’aime bien choisir des morceaux dont les compositeurs sont particulièrement doués. Herbie en est certainement un. Il a beaucoup de chance, parce qu’il va de Watermelon Man à des choses très abstraites, comme il le fait maintenant. Mais il a aussi laissé sa marque avec des compositions très mélodiques, comme Maiden Voyage, Dolphin Dance… Il a un sens exceptionnel de l’harmonie. Mais pour en revenir aux standards, je lis aussi les paroles, c’est très important de connaître le contexte sensible du morceau, c’est ce que faisait Ben Webster, un de mes êtres humains favoris. C’est lui qui m’a appris ça, s’il y avait quelqu’un qui savait jouer les ballades, c’était lui ! Pareil pour Don Byas, Lucky Thompson, Roy Eldridge (un Pittsburghien), tous ces musiciens avec qui j’ai commencé comme pianiste accompagnateur. Tu sais, j’ai grandi en jouant avec des big bands. C’est sans doute comme ça que j’ai pris goût aux choses orchestrales. Tout vient du piano. Quand on reprend les voicings de Bill Evans pour un grand orchestre, il n’y a rien à changer !

[…]

Pourquoi deux Steinway chez vous ?

Parce que j’en ai toujours eu envie, deux pianos l’un contre l’autre. J’ai vu ça chez quelqu’un une fois et je me suis dit : çà, j’en ai envie.

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