samedi 9 août 2014

Idris Muhammad vient de nous quitter

Décès du batteur Idris Muhammad

Le 31 juillet 2014 par 
Décès du batteur Idris Muhammad
© DR

Le batteur Idris Muhammad a rythmé de son groove puissant les musiques des grands noms de la soul, du jazz et du jazz funk. Il s'est éteint le 29 juillet 2014 à l'âge de 74 ans.

Influencé par les rythmes des Mardi Gras Indians de sa Nouvelle Orléans nataleLeo Morris, né le 13 novembre 1939, part a New York et commence sa carrière à 16 ans en enregistrant pour Fats Domino le hit "Blueberry Hill", pour the Hawketts "Mardi Gras Mambo". Il joue pour le chanteur de rock Larry Williams puis va ensuite accompagner les grands noms de la soul Sam Cook, Jerry Butler, Curtis Mayfield (The Impressions), Emerson Lake & Palmer et Roberta Flack. Devenu Idris Muhammad après sa reconversion à l'islam, il va participer aux mouvements soul jazz et jazz funk avec le saxophoniste Lou Donaldson, les guitaristes Grant Green, Melvin Sparks et George Benson, le trompettiste Freddie Hubbard, Bob James ou Grover Washington Jr... 
Tout au long de sa vie, Idris Muhammad a contribué à la musique contemporaine américaine et a accompagné les légendes du jazz Johnny Griffin, Pharoah Sanders, Joe Lovano et bien sûr Ahmad Jamal son compagnon de route pendant plus de 20 ans. Créativité, sens de la mélodie, Idris Muhammad mixait génialement les sons des rues de la Nouvelle Orléans (marching band), du jazz sous toutes ses formes et du rock, ce qui fit de lui un batteur incontournable pendant des décennies. Récemment l'artiste était retourné aux sources à Nola et avait collaboré avec le saxophoniste Big Chief Donald Harrison. En 2012 était sorti l'ouvrage "Inside the Music: The Life of Idris Muhammad" co-écrit avec Britt Anderson.
Discographie sélective :
-Black Rhythm Revolution (Prestige Records 1970)
-Peace & Rhythm (Prestige Records 1971)
-Power of Soul (Kudu Records 1974)
-Idris Muhammad (Kudu Records 1976)
-House of the Rising Sun (Kudu Records 1976)
-Turn This Mutha Out (Kudu Records 1977)
-Boogie to the Top (Kudu Records 1978)
-You Aint No Friend of Mine (Fantasy Records 1978)
-Fox Huntin' (Fantasy Records 1979)
-Make It Count (Fantasy Records 1980)
-Kabsha (Theresa Records 1980)
-My Turn (Lipstick Records 1993)
-Right Now (Cannonball Records 1998) 
Quelques pépites groove du batteur :



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1 commentaire:

Second Line a dit…

Je viens d’apprendre cette triste nouvelle au retour des vacances.Le monde de la musique vient de perdre un très grand Monsieur. Idris aura apporté de très belles choses à la musique grâce à son talent, son travail, son dénouement et sa spiritualité. J’ai eu la chance de le voir en concert plusieurs fois et à chaque représentation il donnait du bonheur, de la joie, de l’amour et de la simplicité dans son jeu de batterie. Il jouait en parfaite harmonie avec les musiciens. Le trio d’Ahmad Jamal vient naturellement à l’esprit mais il a collaboré avec une multitude de musiciens de la Soul, du Jazz plus ou moins connus. Certains de ces enregistrements avec la participation d’Idris constituent de véritables pépites. Son jeu de batterie « groove du tonnerre », il semble simple mais reste inimitable, Il est basé sur le mélange des Brass Band de New-Orleans et du rythme des tambourins des Indians de New-Orleans. Ecouter un disque avec Idris promet un moment de joie et de spiritualité avec cette frappe syncopée, marque de fabrique des batteurs de New-Orleans. « Retour à Gorée » de Pierre-Yves Borgeaud illustre parfaitement le personnage d’Idris et c’est toujours un grand plaisir de regarder ce film avec un magnifique concert en seconde partie. Si vous voulez connaître davantage Idris Muhammad, je vous conseille son livre « Inside the music : the life of Idris Muhammad » de Britt Alexander (ed. Xlibris). Le livre est constitué de chapitres très courts et très faciles à lire, un « livre écrit comme parlé » dans lequel se dégage tout le personnage simple et attachant avec un respect envers les hommes hors du commun.
Idris, tu vas nous manquer mais je sais que tu es toujours là et je vais de ce pas t’ écouter.
Thank You Idris and Rest in Peace.
Stéphane