mardi 18 décembre 2012

Guillaume Séguron par Franpi Barriaux (3)

Et la troisième partie de l'interview par Franpi Barriaux  sur Guillaume Séguron vient d'apparaître sur CitizenJazz.


Guillaume Séguron (3)

Après avoir évoqué avec Guillaume Séguron ses nouvelles réponses des archives ainsi que son rapport à l’Histoire vu comme un jeu de piste qui déboucherait sur un miroir, il est question dans cette dernière partie de ses racines de musicien et de ses collaborations.
Après avoir évoqué avec Guillaume Séguron ses nouvelles réponses des archives, disque dont Citizen Jazz est partenaire, ainsi que son rapport à l’Histoire vu comme un jeu de piste qui déboucherait sur un miroir, il est question dans cette dernière partie de ses racines de musicien. Mais aussi de son travail avec Catherine Delaunay ou Régis Huby, et surtout de Solo pour trois, sélectionné pour la tournée Jazz Migration 2013 de l’Afijma.
- Entre Witches, sorti en 2003, et cet album-ci, vous êtes beaucoup apparu en sideman ; il y a eu un disque dématérialisé avec Aurélien Besnard sur la collection Microscope du label Rude Awakening... Les archives prenaient-elles toute la place ? N’est-on pas vampirisé par une telle plongée dans la mémoire ?
Le duo avec Aurélien… J’aimerais bien qu’il sorte en « vrai ». Pour ma part je préfère avoir et faire de « vrais » disques, avec une pochette. Je n’ai aucun problème avec les discothèques et les bibliothèques. L’excuse de l’espace : « Ah ! mais tous ces bouquins, tous ces disques, ça prend une de ces places ! » Je rêve… Comme si la connaissance était une question de place ! Sans parler de sa conservation. La mémoire peut être une angoisse, une obsession. Elle l’est d’abord pour les autres. Heureusement qu’il y a l’imaginaire et l’action de la musique, travailler son instrument, jouer, se mettre au service des idées des autres. Participer.
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Guillaume Séguron © Frank Bigotte
Non, je n’ai pas été vampirisé. Absorbé, immergé, plus concentré à certains moments qu’à d’autres, plutôt. Puis ce travail a été ponctué de vraies pauses. J’ai fait autre chose, je me suis aéré. Effectivement aprèsWitches, je me suis investi autrement. Mais ce n’est pas très juste de le formuler ainsi. J’ai toujours collaboré à d’autres projets. Dans la mesure où j’ai toujours eu une grande attirance pour l’histoire, je ne vois pas de frontières à tout cela. Je ne vois pas trop où ça commence et où ça pourrait se terminer. Je ne suis pas le seul, on lit tous, non ? J’écoute encore du « vieux » jazz, du « vieux » rock… C’est quoi la nouveauté ?
Maintenant – avec le recul – je vois que certaines choses étaient là en substance lorsqu’on a fait Tota la vertat en 2003 avecPhilippe Deschepper et Denis Fournier. La pochette du disque est assez éloquente, le triptyque dédié à Antoni Tàpies aussi. Ce qui est le plus marquant c’est le titre : Tota la vertat. Loin des points de vues régionalistes c’était – il me semble – une métaphore, un jeu avec la compréhension, on comprend et pourtant… cela devait être suffisamment poétique pour qu’on ne nous ait jamais demandé de nous expliquer là-dessus. C’est Philippe qui avait trouvé le titre, c’est drôle. C’est un groupe que j‘aimais beaucoup.
Puis vous savez, lorsque je réécoute ce que je fais dans « Sois patient car le loup », j’entends que je développe les mêmes choses, que, dans le fond j’en suis au même point, quel que soit le projet…


Plus sur:

http://www.citizenjazz.com/Guillaume-Seguron-3.html

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