Ray Lema, l’un des pères de la musique centrafricaine moderne, poursuit l’exploitation d’un minerai précieux de l’immense Congo : ses chants traditionnels. Sans percussion, afin d’en révéler la puissance mélodique, mais en y apportant une certaine modernité avec les accents groove de son piano et les riches lignes harmoniques ciselées par le guitariste brésilien Rodrigo Viana.
Pour ce concert à Lunel-Viel, il a convoqué deux de ses complices, Ballou Canta et Fredy Massamba, nouvelle star de la chanson congolaise. Avec «Nzimbu», ces chanteurs aux timbres complémentaires s’expriment essentiellement en kikongo, la langue de cette ethnie, très rythmique. Nzimbu c’est trois générations de voix réunissant les deux Congos, quand la forêt des pygmées rencontre la rumba de Kinshasa, le rap et le hip-hop de Brazzaville.
Tarifs : 15 euros / 13 euros
Renseignements et ventes de billets : 04 66 80 30 27
Erik Truffaz Quartet est avant tout une entité collective formée en 1997. Désormais c’est un nouveau casting, une nouvelle énergie et un nouveau son; après 3 ans d’absence discographique, le nouvel Erik Truffaz Quartet est de retour. Toujours à la frontière ténue du Jazz et de la Pop instrumentale, toujours sur le fil, entre originalité et accessibilité, le Erik Truffaz Quartet, fidèle à une tradition établie depuis de nombreux albums, invite deux voix à cette communion des mots et des notes : Rokia Traoré (victoire de la musique 2009, Jury du festival de Cannes 2015) etOxmo Puccino (victoire de la musique 2010 et 2013). La chanteuse malienne viendra envoûter trois chansons de son timbre doux et mystérieux, alors que Oxmo Puccino, ami de longue date que l’on trouvait déjà sur le dvd « Paris Tour », posera sa voix sur un titre.
Le Jazz Est Là entame avec 2016 sa 8 ème année d'existence. Ce rendez-vous jazz sera le 60ème et déjà le 7ème au Domaine du Prieuré d'Estagel, lieu que le public affectionne particulièrement compte tenu de l'atmosphère exceptionnelle qu'il offre.
Ceux qui étaient au concert de Katy Roberts (juin dernier) n’ont pas oublié la grande sensibilité musicale du batteur Ichiro Onoe dont le jeu fin et mélodique avait captivé le public. Longtemps sideman de musiciens prestigieux et aussi de chanteurs et chanteuses comme Joe Lee Wilson, Mina Agossi, voire de Jane Birkin (de 2011 à 2013), le batteur apporte à chaque projet une authentique couleur rythmique. Cette fois, il vient avec son propre quartet pour interpréter ses compositions écrites tout au long de son parcours musical qui a commencé au Japon, là où il a justement composé « Wind Child » titre de son récent album. Entouré de trois musiciens de talent : Geoffrey Secco sax ténor, Ludovic Allainmat piano et Harry Swift contrebasse, il expose les émotions et couleurs de sa vie.
Le Théâtre du Châtelet accueillera le 8 février 2016 le Best Of du jazz de l’année 2015, en l’occurrence le gratin des musiciens primés par l'Académie du Jazz pour leur travail. L’Académie? Rien d’un conglomérat de fauteuils verts percés par les ressorts. Bien au contraire. Respectée pour l’indépendance des 62 membres du collège électoral (les lauréats passent rarement après un seul tour), son intégrité et sa compétence, l’association présidée par François Lacharme, fondée (entre autres) par Jean Cocteau en impose. La preuve de sa vitalité? Musicologues, journalistes, animateurs radio, enseignants, s’y écharpent. Mais se respectent. Et si d’aventure les noms d’oiseau circulent, c’est pour la seule allusion au plus grand saxophoniste alto de l’histoire du jazz, Charlie Parker, surnomméBird. Les racines de l’Académie plongent dans la mémoire du jazz. J’ai déjeuné l’autre jour avec le doyen de la bande. Le satrape André Francis participa en 1954 à la création de l’institution. Il anime encore activement les travaux (ce jour de décembre 2016, la Commission Livres). Quand le puits de souvenirs m’a raconté verre de blanc à la main comment il a couvert un concert de Parker à Paris, un frisson s’est promené.
Le lundi 8 février, page supplémentaire. Spécialement remplie pour le 60ème anniversaire. Huit superstars ouvriront la soirée. Le nom des huit prix Django Reinhardt lâche la bride à tous les rêves. Honneur à la paire de dames. Airelle Besson (trompette), Géraldine Laurent (saxophone alto ). Puis Simon Goubert (batterie), Stéphane Guillaume (saxophones), Eric Le Lann (trompette), Pierrick Pedron (saxophones), Henri Texier (contrebasse), enfin René Urtreger (piano). Ce dernier, frais comme un barracuda, incontestable devant le clavier, décrocha le prix en... 1961.
Suivra en seconde partie le fantastique Duke Orchestra dirigé par Laurent Mignard! Quand je réalise que la France honore notre bon maître Duke Ellington comme aucune nation au monde, je me sens fier de grenouiller sur le territoire. Trois invités de marque monteront sur la scène du big-band : John Surman (saxophones), Jean-Luc Ponty (violon), Sanseverino (guitare). Apesanteur pressentie.
Entre les deux prestations, l’Académie annoncera les résultats. Une occasion unique : celle d’assister à plusieurs feux d’artifice en même temps.
Nommés révélation de l'année pour l'un et artiste de l'année pour l'autre aux Victoires du Jazz 2014, Prix Django Reinhardt en 2013 pour l'un et en 2014 pour l'autre, Peirani et Parisien forment un joli duo de provinciaux montés à Paris à qui tout réussit!Entre l'accordéoniste Vincent Peirani et le saxophoniste Emile Parisien, tous deux trentenaires surdoués, le courant (d'air) passe. Conçu au départ comme un hommage à Sidney Bechet et à l'enfance du jazz, Belle Epoque est surtout un grand moment de découverte musicale, d'harmonies imprévisibles, et de jeu en liberté et en relief. Les deux hommes retrouvent l'esprit de l'époque où le jazz était une musique joueuse et populaire, à la fois virtuose et légère. Et ils vont plus loin, font valser Fellini et Tati, se prennent pour une fanfare au complet, inventent le free-musette, multiplient les acrobaties et les loopings, sans jamais tourner en rond ni sombrer dans une froide abstraction.Dialogue vif de deux oiseaux rares pendant la saison des amours, ca sent le printemps
Paul Bley, the Montreal-raised pianist and giant of free jazz who famously played with Ornette Coleman, Charles Mingus, has died at the age of 83, according to the statement below by his daughter:
“Dear Friends,
“I’m deeply saddened to tell you that my father passed yesterday. Below is our official statement. He was at home and very comfortable with family at his side.
“Thank you,
“Vanessa Bley
“PAUL BLEY OBITUARY
“Paul Bley, renowned jazz pianist, died January 3, 2016 at home with his family. Born November 10, 1932 in Montreal, QC, he began music studies at the age of five. At 13, he formed the “Buzzy Bley Band.” At 17, he took over for Oscar Peterson at the Alberta Lounge, invited Charlie Parker to play at the Montreal Jazz Workshop, which he co-founded, made a film with Stan Kenton and then headed to NYC to attend Julliard.
“His international career has spanned seven decades. He’s played and recorded with Lester Young, Ben Webster, Sonny Rollins, Charles Mingus, Chet Baker, Jimmy Giuffre, Charlie Haden, Paul Motian, Lee Konitz, Pat Metheny, Jaco Pastorious [sic] and many others. He is considered a master of the trio, but as exemplified by his solo piano albums, Paul Bley is preeminently a pianists’ pianist.
“He is survived by his wife of forty three years, Carol Goss, their daughters, Vanessa Bley and Angelica Palmer, grandchildren Felix and Zoletta Palmer, as well as daughter, Solo Peacock. Private memorial services will be held in Stuart, FL, Cherry Valley, NY and wherever you play a Paul Bley record.”
In 2008, Bley was named a member of the Order of Canada, the official announcement said, for “his contributions as a pioneering figure in avant-garde and free jazz, and for his influence on younger jazz pianists.”
…which was, in fact, understating things. It’s true that everyone from Keith Jarrett to Frank Kimbrough to Aaron Parks has been influenced by Bley, but non-pianists have been similarly struck too. Pat Metheny told my colleague Doug Fischer some years ago that his life was changed by Bley’s All the Things You Are solo on Sonny Rollins’ 1963 album Sonny Meets Hawk. “When I heard Paul Bley’s piano solo, a whole new universe of harmonic possibilities opened up from me,” Metheny said. “All these decades later, I still of it as one of the greatest solos in jazz history.
“Even a non-musician can sense something amazing is happening,” Metheny continued. “On one level what he’s doing is very complex, but it’s also completely accessible, very open. Bley simply allows each musical idea to go to its natural conclusion — and in the end, something very personal becomes very universal.”
A legendary raconteur who witnessed and was involved with the greatest jazz players over the last 60-plus years, Bley was also a famously quotable philosopher of improvisation and life: For now, just these choice quotes:
1) “Practice makes perfect. Imperfect is better.”
2) “Music paper is senile. Recordings do a better job.”
3) “Rehearsals are counterproductive. Repetition is a downward spiral.”
A quick appreciation by Hamilton-based pianist Adrean Farrugia on Facebook:
“Rest in peace Paul Bley.
“To me, Paul Bley is the greatest and most historically significant jazz pianist Canada has ever produced. Never putting public approval ratings and record sales before his commitment to his honest development as an artist Paul Bley carved out a sound and style that was truly unique, mysterious and beautiful.
“He was an important influence on many of history’s greatest forward looking improvising artists, such as Keith Jarrett and many others
“I met him at the Blue Note in NYC in 2008 while on my honeymoon with my wife Sophia. His duo performances that night with Charlie Haden were deep and personal and stayed with me for a long time.
“I’ll always be grateful for your music Mr. Bley. Thank You.”
La chanteuse soul américaine Natalie Cole, fille de la légende du jazz Nat King Cole, est morte à l’âge de 65 ans, a annoncé sa famille vendredi 1er janvier. Elle est morte jeudi d’une insuffisance cardiaque dans un hôpital de Los Angeles après des complications dues à une greffe de rein.
« Natalie a mené une féroce et courageuse bataille, mourant comment elle a vécu… avec dignité, force et honneur. Notre mère et sœur bien aimée nous manquera beaucoup et restera inoubliable dans nos cœurs pour toujours »,écrivent dans un communiqué son fils, Robert Yancy, et ses sœurs, Timolin et Casey Cole.
Aldo Romano (batterie), Louis Sclavis (clarinette) et Henri Texier (contrebasse)
Au tout début des années 90, le créateur de la Semaine de jazz de Brazaville réunit, sous la houlette du photographe Guy Le Querrec, trois monstres sacrés : Romano, Sclavis, Texier. Pendant trois semaines ils sillonnent six pays de l’Afrique centrale. L’aventure débute. Le plus célèbre trio du jazz français vient de naître et connaît dès lors un formidable succès public qui ne se démentira jamais. Quatre ans plus tard, ils repartent sur les routes, cette fois, de l’Afrique du Sud et de l’Afrique de l’Est. On connaît la suite. Ces trois-là auront signé en trois albums réalisés sur une période de 10 ans, parmi les plus belles plages du jazz moderne français.C’est une musique joyeuse, tonique, nourrie des multiples expériences de ces musiciens qui ont côtoyé les plus grands et qui a fait siennes les influences venues de tous les continents. C’est une musique unique, reconnaissable entre toutes, profonde et légère et qui marie de façon incroyable, la tradition américaine, l’âme européenne, la finesse de l’Asie et le rythme de l’Afrique. C’est le plaisir et le privilège de retrouver ces trois virtuoses en corps à corps avec leurs instruments, en communion totale avec le public. C’est un voyage toujours trop vite arrêté où on est embarqué par la force de l’énergie qui circule, la puissance du dire, l’invention, la maîtrise de l’expression et qui nous laisse béats de bonheur.