jeudi 30 décembre 2010
Mort du pianiste Billy Taylor
Le pianiste et compositeur de jazz américain Billy Taylor est mort mardi à New York à l'âge de 89 ans, a rapporté hier le New York Times. Le musicien, qui avait également fait carrière à la radio et la télévision, a été victime d'un arrêt cardiaque, a précisé au quotidien sa fille Kim Taylor-Thompson.
Le Figaro 30 décembre 2010mardi 21 décembre 2010
Lu dans la Libération
Le pianiste Dan Tepfer, comme Brad Mehldau, a suivi les cours de l'ultra-subtil Fred Hersh et du Roi Martial Solal. Notre première rencontre date du concert de Lee Konitz au Duc des Lombards, l'hiver 2009. Que les Dieux du jazz soient remerciés de nous avoir donné Lee. Et qu'ils soient à nouveau bénis d'avoir envoyé Tepfer à Lee. Le pianiste tourne avec Lee, lui offrant inspiration et nouvelle jeunesse. Je me souviens de Kary's Trance entamé comme une course de Formule 1. Lee distribuait les étoiles, puis soudain ralentit. Tepfer suivait concentré l'improvisation, comme un trader les cours de la Bourse. Il prit le chorus au vol, remit le saxophoniste sur orbite, céda le drive au premier signe de Lee. La classe. Seuls les musiciens de haut-vol se permettent pareille opération.
C'est dire l'attention portée à son troisième disque, Five Pedals Deep. Plus grungy que les précédents. Mais plus incisif, plus lyrique, plus dense. Plus exposé que le précédent en solo Twelve Improvisations in Twelve Keys. Tepfer donne l'impression de se jeter sur le piano et d'amortir le saut au dernier millimètre pour offrir le son parfait. «La démarche artistique de Thelonious Monk m'enflamme. J'essaie de traduire la même respiration», me confie l'artiste. Le balancement dégagé par les compositions doit beaucoup à la section rythmique. Les Américains Thomas Morgan (contrebasse) et Ted Poor (batterie) mettent le groove en danger permanent avec des métriques peu courantes. Le jeu de Tepfer réagit en dissonances, culbutes mélodiques et harmonies téléscopées. L'esthétique singulière de son chant se révèle très abordable. Tepfer m'apprend que Jean-Sébastien Bach et Les Beatles figurent parmi ses modèles de composition. Il vient d'écrire un concerto. Monk disait :«ma musique doit être comprise par un enfant». Tepfer, que les Grands tutoient, a compris la leçon.
Depuis, le virtuose n'a pas cessé d'enrichir la palette. Le bosseur inspiré compose tous les airs du disque Magic Tree, voltigeant entre les styles (calypso, habanera, cachuca, etc.). Les improvisations dégagent une maîtrise considérable. Le coeur, parfois, déborde. Ainsi au concert du New Morning, pendant un morceau dédié à sa femme (Jenn, qui figure sur le CD), le leader sert un magnifique deuxième tour de chorus au public scotché. Précisons que le 11 décembre, trois figures l'entourent (le guitariste Philippe Catherine; le batteur André Ceccarelli; l'organiste Emmanuel Bex). Ker Ourio est un musicien d'échange. Il écoute, respecte, brille en retour. La première fois qu'on l'a présenté à Michel Petrucciani, ils ont joué jusqu'à 7 heures du matin. D'autres sont tombés sous le charme (Michel Legrand, Georges Moustaki, Aldo Romano, Rick Margitza etc.). Normal: le passionné raconte sans relâche. Qui déclinerait une belle histoire?
Eric Sarner, poète féru de jazz, livre les Eblouissements de Chet Baker aux éditions La Passe du Vent. Quarante textes bourrés de feeling. On a écrit mille fois sur le trompettiste né en 1929 dans l'Oklahoma, tombé de la fenêtre de son hôtel en 1988, à Amsterdam. Sarner déplace la perspective. Il extrait du plus profond de lui-même le plus profond de la voix «si perdue» de Chet : «le soir, musicien dans une cave, le reste du temps rien».
Sa contribution transgresse les clichés ressassés de l'Américain qui utilise la cuiller à soupe pour «faire bouillir son âme». Sarner explore l'autre côté du miroir. Les autres versants l'intéressent. C'est un voyageur. Prenez ceci :
«Chet disait
quelque chose comme
lorsque le soleil se levait
toutes ces maisons
se teintaient d'orangé
d'or de mauve
d'une centaine de nuances fantastiques
mon vieux
Paris
est vraiment beau
ou belle
ne savait comment dire
beau
belle
S'EN FOUTAIT».
Chet me manque, mais un peu mieux, maintenant.
CD
Dan Tepfer : Five Pedals Deep, (Sunnyside/Naïve)
Olivier Ker Ourio : Magic Tree (Plus Loin Music)
CONCERTS
Olivier Ker Ourio, avec Manu Le Prince le 26 décembre au Sunset.
LIVRE
Eric Sarner : Eblouissements de Chet Baker, Editions La Passe du Vent (10 €)
vendredi 17 décembre 2010
Bonnes Fêtes de Jazz à Junas Blog
Noël et nouvel An, une période des fêtes sans concerts de jazz dans les environs, donc il faut se contenter de chercher ses CD's de jazz achetés en 2010 pour enfin prendre le temps de les écouter ou, peut-être mieux, sortir sa collection de vinyls de jazz et réchauffer la bonne tourne-disque avec un bon verre de vin de nos régions.
Pensez aussi au bon Vitamine C pour garder la grippe à distance et peut-être une petite dose de magnésium pour garder le bon humeur pendant les fêtes.
Une autre très bonne idée est de regarder les belles photos de Franck Bigotte sur son site: http://pincedusud.free.fr/ et le site: http://www.citizenjazz.com/Festival-Jazzebre-2010-1.html
concernant les concerts de jazz dans le Languedoc-Roussillon!
L'équipe des Blogeurs de Jazz à Junas vous souhaitent de très bonnes fêtes jazziques et n'oubliez pas de venir au premier concert de l'an 2011 , le 4 février à Lunel-Viel avec un hommage à Nougaro par André Ceccarelli avec le célèbre chanteur de jazz belge: David Linx.
lundi 13 décembre 2010
Double concert AJMI 17 décembre
DOUBLE SOIRÉE |
samedi 11 décembre 2010
James Moody mort à l'âge de 85
James Moody est mort à l'âge de 85
Moody a commencé sa carrière avec le trompettiste Dizzy Gillespie juste après la guerre de 1945 en jouant le saxophones ténor et alto. Il jouait aussi le saxophone soprano et mi des années 1950 il commençait de jouer la flûte.
Moody considérait Gillespie comme son mentor musicale tant pour le jazz, mais aussi pour son sens d'humour et il travaillait ou jouait avec Gillespie environ un demi -siècle. Moody aimait de faire de blagues et inventait des chansons comme « Beer Barrel Polka » ou il improvisait sur le chanson des
« Flintstones ». Le premier hit il avait en 1951 avec » I am in the mood for love », lequel était transformé en « Moody's Mood for Love » et repris par Aretha Franklin, George Benson, Van Morrison, Amy Winehouse et autres.
Dans sa carrière il y avait deux interruptions à cause d'alcool, le plus grand ennemi de tous les jazzmen. Il a repris avec Dizzy Gillespie en 1963 dans son quintette, mais il quittait déjà en 1963 pour s'installer comme chef d'orchestre.
Il vivait à Las Vegas comme il disait: pour être près de ma fille; dans les années 1980 il retournait vers New York et environs, travaillait de nouveau avec Gillespie . Il a été nommé « Jazz Master « en 1998; son dernier album « Moody 4B » a été enregistré en 2008 et est sorti en 2010 sur le IPO label.
Cet album a reçu un Emmy Award!
James Moody a toujours été entouré des gens pour mieux apprendre la musique. Pendant sa vie il a joué avec: Dizzy Gillespie, Miles Davis, Max Roach, Lionel Hampton et avec des nombreux musiciens européens de jazz.
J'étais très content de récemment trouver son vinyl « Flute 'N Blues » enregistré en 1956; Moody était un des meilleurs flûtistes dans le jazz
Source: International Herald Tribune
lundi 6 décembre 2010
Concert Fossati/Sola/Terraza Trio
Ramon Fossati / Toni Sola et Ignasi Terraza Trio The Black Key
RAMON FOSSATI : trombone
TONI SOLA : saxophone ténor
IGNASI TERRAZA : piano
DIMITRI SKIDANOV : contrebasse
ESTEVE PI : batterie
Dans le cadre des 4èmes journées Jazz en L'R qui auront lieu du 8 au 11 décembre 2010, Jazz à Junas et Jazz 70 s'associent pour proposer la découverte d'un quintet catalan avec des musiciens de grands talents. Ramon Fossati au trombone et Toni Solà au saxophone se sont entourés pour ce projet du trio d'Ignasi Terraza. Avec un juste équilibre entre compositions originales et standards, cette formation nous offre un répertoire surprenant, virtuose, riche en contrastes et haut en couleurs. The Black Key a été primé par la revue Jaç comme meilleur disque de l'année. Un travail remarquablement homogène, plein de fraîcheur et très abouti.
Vendredi 10 décembre 2010 à Nîmes
La Milonga del Angel à 20h30
Tarif : 14€/11€ (Adhérents Jazz 70, Jazz à Junas, Jazz en L'R, étudiants, chômeurs).
Possibilité de dîner sur place en réservant au : 06 63 90 69 18
Réservation : jazz-70@hotmail.fr