13/01/2013
Pop et jazz : le mariage gai d'Eric Legnini
Dans Sing Twice, le dernier opus du Belge, retentit le choix des voix entamée avec le précédent The Voxqui sort fin janvier. L'album allie avec bonheur l'Afrobeat, le Funk, la Pop... et le jazz ! En définitive, la Victoire du Jazz 2011 décrochée avecThe Vox a encouragé le compositeur dans le concept. Le triptyque achevé en 2008 (Miss Soul, Big Boogaloo, Trippin') avait sacré le pianiste d'une réputation de maître du trio à la française. Legnini met aujourd'hui sa science des standards au service de la continuité. « Avec la voix, le travail devient plus lisible », me confiait l'artiste à la sortie de l'album. La fusion avec les vocalistes est la clé majeure pour comprendre le disque. Legnini convie aujourd'hui à la fête le chanteur anglais Hugh Coltman, la Malienne Mamani Keita, et l'Américano-Japonaise Emi Meyer. Le placide avouera : « j'ai conçu une idée générale du son. Avec cet ingrédient majeur, je me suis efforcé de provoquer la surprise permanente chez l'auditeur ». La recette? Un work in progress (composition en temps réel), émaillé de nombreux solos, frappé d'interaction incessante. En bref, l'inverse d'une ossature préméditée. L'osmose d'un groupe à part entière (le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon) a facilité la translation naturelle du disque précédent : « Le collectif soudé a permis d'aller au fond de nous-mêmes pour trouver du contenu », commente Legnini. « Mes idoles ont animé des des formations pérennes : le quartet de John Coltrane; les quintets de Miles Davis; les trios de Bill Evans; le binôme Brandford Marsalis/Eddie Kirkland; le trio de Brad Mehldau ».
INTERVIEW ERIC LEGNINI: http://jazz.blogs.liberation.fr/pfeiffer/2013/01/pop-et-jazz-le-mariage-gai-deric-legnini.html
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