Alain Fontanel, Le premier adjoint, donné aujourd'hui comme le maire-bis de Strasbourg, était monté sur la scène pour exprimer au fondateur, Philippe Ochem, la reconnaissance de la ville, dont "Jazzdor participe du rayonnement", et lancer les festivités. Anne Issler, la nouvelle DRAC (Directrice Régionale des Affaires Culturelles), saluait "l'organisation extraordinaire, la grande qualité du festival", confirmait enfin"le soutien sans failles au label". On rompra pour une fois avec la défiance actuelle envers les propos des politiques pour adhérer sans réserves, tant les affiches m'ont emballé, tant la programmation de la quinzaine à venir promet.

Pour cet unique concert en France, Tom Harrel, le virtuose, chiffonné pourtant par un fort décalage horaire, a mis à genoux un public extatique. Schizophrène, soumis à des traitements chimiques depuis l'âge de 20 ans, l'artiste ne se présente pas devant le micro comme le roi des boute-en-train. Sosie d'Ernest Hemingway, à la tignasse immaculée, l'homme vêtu de noir ignore la salle. Pique du nez. On dirait le zombie avant son réveil. Silence de cathédrale. Après d'interminables secondes, le dépressif s'anime. Il lance le compte à rebours du quintet pour l'unisson de Sound Image, signé de sa main, le premier morceau. Les exposés avec le ténor rappellent un hard-bop de la meilleure coulée. On pense aux formations du regretté Horace Silver (Harrel l'accompagna), de Donald Byrd, d'Art Blakey. Le label BLUE NOTE n'est pas à court de héraults.
Bruno Pfeiffer
Tom Harrel jouait à Junas pendant le festival 2014 Le Languedoc Roussillon rencontre New York
CD
Tom Harrel, Trip (avec Mark Turner et Ugonna Okegwo), 2014
(photo jaquette Angela Harrel)
http://jazz.blogs.liberation.fr/pfeiffer/2014/11/jazzdor-2014-harrel-sur-images.html
PHOTOS CONCERT Copyright Mathieu Schoenahl
PHOTOS CONCERT Copyright Mathieu Schoenahl
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