Jean-Jacques Avenel, le « musicien aimé », ou le désir de contrebasse
Le Monde.fr | • Mis à jour le |Par Francis Marmande
Le contrebassiste de jazz Jean-Jacques Avenel, né au Havre le 16 juin 1948, est décédé des suites d'un cancer, lundi 11 août. Il venait d'avoir 66 ans.
Classique, vite tenté par la guitare électrique, Jean-Jacques Avenel prend part à un stage animé par Steve Lacy. Nous sommes au Havre, en 1972 (année d'inventions tout azimut). Poète, improvisateur, fort d'une carrière impressionnante dont il ne tirait aucune vanité (de Willie « The Lion » Smith à Monk), Steve Lacy (1934-2004), vient de s'installer en Europe, puis à Paris, dans le 19earrondissement. Il est l'aîné américain et prestigieux de toute une génération.
Avenel, lui, a découvert le jazz grâce à son professeur de guitare. Comme nombre de contemporains, en ces années où tout est possible, il se met à la contrebasse. Dans ce cas-là, on dit « en autodidacte ». Et « autodidacte », ça fait de suite doigté fourchu, posture bizarroïde, manche pris à pleine poigne comme si l'on jouait avec des moufles.
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