27/10/2012
MAGMA, le manà du jazzman
Magma évoque une puissance surnaturelle, le mana des peuples primitifs. De son fondateur Christian Vander, assis en short de pêcheur à la ligne/casquette Rambo, dans l'accueil du Holiday Inn Porte de Pantin, émanent sérénité, équilibre et détachement. Le meneur du meilleur groupe de rock progressif français des années 70 est sur le chemin du studio pour répéter avec les musiciens. Il a réglé l'esprit sur la cadence des morceaux. Il y a trois ans, notre conversation avait duré quatre heures. J'apprécie l'échange avec Vander. L'artiste montre beaucoup d'écoute. Ne se règle pas sur le mode "déclaration". Mon entrée en matière ("aucun de tes albums ne m'a enchanté comme le dernier , Félicité Thösz") comble le compositeur. Pourtant, je me retiens. J'aurais pu lui annoncer que le concert de Magma le 30 août a volé la vedette du festival de La Villette (avec un ONJ-Piazzola convaincant en première partie ce soir-là). Un signe ne trompe pas : le public sortait ébloui, le visage traversé par la banane. Personne ne s'est soucié de la cocasserie suivante : Magma ne figurait même pas sur l'affiche officielle du festival collée sur tous les murs...
Sauf grève générale ou insurrections urbaines, je m'envolerai vers Les Lilas, à la fin novembre, pour rêver à la planète Kobaïa, l'espace de l'une des quatre soirées programmées auTriton. Kobaïa, résidence dans les nuages de Monsieur Vander. Le leader allonge les jambes. Il aurait pu bâtir un fonds de commerce à la sortie du disque-culte Mëkanïk Dëstruktïv Kömmandöh en 1973. Le natif de Nogent-sur-Marne s'y est refusé ("A quoi bon? C'était fait"). L'ambition d'harmonie avec les objectifs le taraudait. Aujourd'hui, l'amoureux de John Coltrane, le modèle absolu, est conscient d'avoir rapproché les mondes éloignés. Mélodies rafraîchissantes, dentelles de grooves en cascades, architectures grondantes, ivresse programmée :Félicité Thösz ensorcelle. Sentiment de ravissement unanime chez les confrères, de surcroît, pour les 32 minutes de l'album. Le dessert d'un festin dosé avec mesure (12 CD).
Sauf grève générale ou insurrections urbaines, je m'envolerai vers Les Lilas, à la fin novembre, pour rêver à la planète Kobaïa, l'espace de l'une des quatre soirées programmées auTriton. Kobaïa, résidence dans les nuages de Monsieur Vander. Le leader allonge les jambes. Il aurait pu bâtir un fonds de commerce à la sortie du disque-culte Mëkanïk Dëstruktïv Kömmandöh en 1973. Le natif de Nogent-sur-Marne s'y est refusé ("A quoi bon? C'était fait"). L'ambition d'harmonie avec les objectifs le taraudait. Aujourd'hui, l'amoureux de John Coltrane, le modèle absolu, est conscient d'avoir rapproché les mondes éloignés. Mélodies rafraîchissantes, dentelles de grooves en cascades, architectures grondantes, ivresse programmée :Félicité Thösz ensorcelle. Sentiment de ravissement unanime chez les confrères, de surcroît, pour les 32 minutes de l'album. Le dessert d'un festin dosé avec mesure (12 CD).
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